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Santé : Un nouveau contrat local de santé signé entre l’ARS et le pays Lédonien

À la suite d’un premier contrat local de santé (CLS) passé avec la ville de Lons-le-Saunier seulement entre 2013 et 2016, l’Agence régionale de Santé (ARS) réitère ce type de partenariat avec le pays Lédonien cette fois-ci. Ce nouveau contrat, signé le 6 décembre dernier et valable jusqu’en 2024, couvre les 85 000 habitants des Communautés de communes de Bresse-Haute-Seille, du Pays des Lacs, de la région d’Orgelet, des portes du Jura, des Petites Montagnes et de l’Agglomération de Lons-le-Saunier. Après le bilan du premier contrat effectué, de nouvelles problématiques ont émergé.

 

Pourquoi un tel partenariat ?

Trois principaux axes sont développés à l’intérieur de ce nouveau CLS. Tout d’abord, il sera question de créer une meilleure offre de santé, mieux coordonnée, notamment aux personnes les plus précaires. Pour cela, d’après Didier-Pierre Florentin, délégué départemental du Jura à l’ARS, il faut renforcer les liens entre les médecins de ville et les hôpitaux.

La prévention est aussi en ligne mire. Il s’agira de développer l’éducation thérapeutique, que ce soit dans les écoles ou les établissements de santé. Cette thématique englobe également la lutte contre l’ambroisie et les maladies vectorielles, comme celle de Lyme, emmenée par les tics. Le dernier point se concentrera sur une meilleure prise en charge de la santé mentale. Une thématique déjà abordée dans le précédent contrat, avec la création d’un conseil local de santé mentale, permettant une coordination entre les élus et les professionnels de santé et de psychiatrie afin d’orienter au mieux les patients.

 

« Ce n’est pas au patient de chercher les moyens pour aller à l’hôpital »

Un travail de fond est donc en train d’être mené et ce dans chaque territoire. Car pour le délégué jurassien, il est important de ne pas « penser centralisme vers Lons-le-Saunier » mais plutôt de travailler particulièrement dans chaque zone. Par exemple, l’idée de transports mis en place pour les personnes dépendantes, précaires ou habitant loin de leur médecin serait sur la table. Autre point à améliorer : un médecin devrait avoir un lien direct avec un praticien hospitalier afin d’avoir une réponse directe quant aux problématiques de son patient. Cela éviterait aussi « [d’]attendre six mois pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste à Lons-le-Saunier, alors que vous en avez un en deux semaines à Bourg-en-Bresse ».

Mais du côté de Lons-le-Saunier, l’hôpital est lui-même sous tension, notamment à cause du manque de personnel. « La difficulté, qu’on soit à Lons, Dole ou Saint-Claude, c’est que même avec un établissement intéressant, il faut que les jeunes professionnels de santé veuillent venir » justifie Didier-Pierre Florentin. Et de rajouter que cette problématique, il faut la résoudre dès le stage des internes avec un encadrement « parfait et très positif », afin de donner envie à ces derniers de revenir plusieurs années après. « On ne peut pas dissocier la présence des professionnels de santé de l’attractivité du territoire ».

Voilà le gros enjeux de ce contrat, ajouté au réseau entre le sanitaire, le médico-social et les services sociaux qui doit être remis en place. « Ce n’est pas au patient de chercher et trouver les moyens pour aller à l’hôpital, il faut que l’ensemble des opérateurs se coordonnent autour de cette personne ». Pendant cinq ans, le pays Lédonien et l’ARS pourront développer ces idées, à l’instar de ce qui avait été fait lors du premier partenariat. Il avait notamment permis l’aboutissement de la maison de santé à Lons-le-Saunier ou la création d’un cabinet éphémère à Saint-Claude.