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Le Refuge : Un lieu d’accueil et d'écoute pour les jeunes homosexuels et transgenres à Besançon

Il y a quelques jours, l’association « Le Refuge Â» a inauguré ses nouveaux locaux bisontins. Cette association qui accueille des jeunes, âgés entre 18 et 25 ans, victimes de discrimination par leurs familles ou le milieu social pour leur orientation sexuelle ou leur identité de genre peuvent trouver une oreille attentive au sein de cette structure, installée 34 rue Ronchaux à Besançon. Des permanences y sont organisées pour échanger avec des bénévoles où tout simplement passer un moment agréable dans un espace « dans lequel les visiteurs se sentent protégés Â». Prochainement, un partenariat verra le jour avec une enseigne bisontine pour le prêt de jeux par exemple. Se retrouver dans un espace convivial, ou la parole est libre et bienveillante, est capital pour apporter un soutien et une prise en charge efficaces. Actuellement, dans la cité comtoise, l’association héberge quatre jeunes qui ont été mis dehors du domicile familial pour leur homosexualité ou leur transidentité.

Encore difficile d’avouer son homosexualité en 2019

Il y a encore quelques semaines, Besançon s’est rendue tristement célèbre avec l’agression d’un jeune homme transgenre sur un parking du campus de la Bouloie. L’été dernier, ce sont des couples homosexuels qui ont été pris à partie par des individus, Parc Micaud. Thibaut Pointe, le délégué régional du Refuge, confirme, qu’en 2019 encore, il n’est pas facile d’avouer et de vivre son homosexualité. Certes, les agressions homophobes diminuent en termes de chiffres, mais elles augmentent en termes de violences. « Ce qui est très inquiétant Â» précise-t-il. Ces faits ne proviennent pas toujours de l’extérieur, le milieu familial s’illustre aussi dans ce domaine. « J’ai dernièrement accueilli un jeune totalement démuni qui s’est présenté au Refuge avec son téléphone et sa carte bancaire. Il a été mis dehors manu militari par sa famille, sans même pouvoir prendre des affaires personnelles » explique le responsable. Monsieur Pointe évoque la situation de jeunes majeurs, mais également de mineurs. Un coming-out qui tourne mal ou totalement involontaire sont à l’origine de nombreuses situations de crise au sein de la cellule familiale. « Il arrive parfois que des parents découvrent sur le portable ou l’ordinateur d’un ado des faits révélant son orientation sexuelle, avec des conséquences graves Â» explique le délégué régional, qui admet, que lorsque cela implique des mineurs, le retour dans la famille est souvent problématique.

A Besançon, des permanences sont organisées le mercredi de 18h à 20h et le samedi de 14h à 16h. Les jeunes y sont les bienvenus, mais également tous ceux qui souhaitent obtenir des informations ou des réponses à leurs questionnements. Dernièrement, c’est une mère de famille qui a franchi la porte de l’association.