Ce vendredi matin, les étudiants de l’Institut Régional du Travail Social (IRTS) de Franche-Comté se sont rassemblés devant la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de Besançon pour contester la réforme des diplômes du travail social qui s’annonce et dénoncer la précarité qui touche les étudiants. « Habituellement, nous nous battons pour les autres, cette fois-ci, il est important que nous nous battions pour nos droits » a expliqué Mylène, l’une des porte-paroles du mouvement.
C’est dans le cadre d’une opération nationale que cette action a vu le jour à Besançon. Concrètement, les étudiants admettent une reconnaissance du niveau de certains diplômes, qui passent de bac +2 à bac +3, soit un niveau licence, mais qui, en même temps, fragilisent leur cursus de formation, avec aucune possibilité de rattrapage en cas d’échec lors de leur examen final. Ils demandent également un financement public de leur stage, car les associations et autres organismes, faute de moyens, rechignent à prendre des stagiaires. Autre inquiétude, la reconnaissance de la valeur des diplômes délivrés antérieurement, qui pourraient entrer en concurrence avec les personnes nouvellement diplômées. Les étudiants redoutent également une évolution de leur mission, les éloignant du terrain et du contact avec les publics en difficulté.
Ces futurs travailleurs sociaux ont exprimé durant deux heures leurs inquiétudes devant les portes de l’administration. Ces dernières sont restées fermées. « On nous a expliqué qu’une nouvelle rencontre était inutile et que tout avait déjà été dit » regrettent les manifestants.
