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Besançon : « L’homophobie, c’est la haine de l’amour »

Un an après la mobilisation de l’automne dernier après les agressions homophobes survenues durant l’été 2018 à Besançon, l’association Solidaires de Défense des Etudiantes et Etudiants organisait un nouveau rassemblement ce mardi soir, en plein cœur du centre-ville bisontin, sur la place Pasteur. Une cinquantaine de personnes, dont de nombreux jeunes, ont répondu à l’invitation. L’objectif étant de dénoncer toujours et encore les agressions et les discriminations homophobes et trans-homophobes encore nombreuses en 2019. Tous racontent les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien et leur combat pour lutter contre les regards et les jugements, sans parler des violences verbales ou physiques récurrentes.

Le milieu scolaire

Ce n’est pas forcément l’endroit où l’on est le mieux protégé. Pas facile d’y trouver de l’aide et du soutien. Théo se souvient encore de ces années collèges, où il a « pété un câble Â» après une série d’insultes et de brimades. « Heureusement, j’ai eu la chance d’avoir des parents compréhensifs Â» explique l’étudiant. Que dire également de ces jeunes isolés en milieu rural, pointés du doigt et ouvertement critiqués. « Je suis la gouine du village Â» explique Annabelle. La justice et les forces de l’ordre doivent également progresser. « J’ai eu toutes les peines du monde à déposer plainte après l’agression de mon amie Â» ajoute Virginie. « Je me suis sentie coupable. Je n’avais pas qu’à coucher avec une fille Â» complète-t-elle. Et de poursuivre : « On a les mêmes devoirs que les autres, mais nous devons obtenir également les mêmes droits Â».

« Sale PD Â»

Les derniers propos tenus par des militants opposés à la PMA pour toutes les femmes mettent en exergue les divergences dans la société française. Et ce n’est pas les insultes proférés par un passant en début de manifestation, ce mardi soir, qui nous rassurera sur la tolérance et l’ouverture d’esprit de certains de nos concitoyens.