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Festi’Diff à Pontarlier : « L’idée de partager une chanson avec des résidents me plaisait » : rencontre avec Jack Simard

Pour sa troisième édition, Festi'Diff mettra en avant les créations artistiques et groupes musicaux de personnes en situation de handicap ce week-end. Jack Simard n’en fait pas partie mais est tout de même dans la programmation du Festi’Diff. Il en profitera pour faire monter Astelle Sound System sur scène, un groupe d’une quinzaine de résidents du centre psychiatrique de Neuchâtel, afin d'entonner une chanson ensemble. Avec six albums à son actif, il travaille de façon plutôt autonome et indépendante. Rencontre avec cet « artisan de la musique » comme il aime se décrire.

 

Bonjour Jack Simard. Vous êtes musicien, auteur, compositeur et interprète et on va vous retrouver sur la scène du Festi’Diff ce vendredi soir à Pontarlier. Pourquoi avoir choisi ce festival en particulier ?

Jack Simard : Alors pour être honnête, c’est plutôt le Festi’Diff qui m’a choisi. On m’a invité cette année donc je suis super content. On m’a contacté il n’y pas si longtemps que ça, il y a à peine un mois. Aurélien, mon tourneur, m’a dit de réserver cette date.

 

Vous aviez déjà entendu parler du festival auparavant ?

J.S : Pas du tout ! Mais je me suis rendu compte que je connaissais les autres groupes invités. Et puis j’ai aussi été contacté par une amie qui est très impliquée dans ce festival.

 

Le concept vous a tout de suite plu ?

J.S : Bien sûr ! Et puis je suis poli, je vais partout où on m’invite… [rires]

 

Vous allez partager la scène avec Astelle Sound System le temps d'une chanson, qu'est-ce que ça vous inspire ?

J.S : L’idée de partager une chanson me plaisait évidemment parce que je les écris pour qu’elles soient chantées et qu’elles vivent. J’ai envoyé des propositions de chansons sur lesquelles les résidents pouvaient travailler. Ils ont choisi une des chansons de mon dernier album, « Permettez que je vous embrasse ». Apparemment la chanson leur plait et puis elle n’est pas vraiment difficile, donc je sais que ça sera bien.

 

Qu’est-ce que vous nous réservez pour vendredi soir ? Quelques nouveautés ?

J.S : Il y a beaucoup de chansons du sixième album, quelques une piochées dans celui d’avant et des nouvelles également.

 

Première fois pour vous à Pontarlier ?

J.S : Non, j’ai déjà joué au Théâtre du Lavoir, le public était super. J’ai aussi performé au Papillon, en altitude et c’était grandiose. Que des bons souvenirs à Pontarlier donc j’ai hâte d’y revenir.

 

Vous avez six albums à votre actif, le dernier s’appelle Sauvage. Vous avez d’autres projets en préparation ? Comme par exemple un nouvel album…

J.S : On travaille sur de nouveaux morceaux et on va se décider sur la suite très prochainement. Il y aura un album c’est sûr, je ne peux pas m’en empêcher. C’est maladif, je dois sortir des albums régulièrement pour figer ce que j’écris. Là je rentre des Rencontres d’Astaffort dans le sud-ouest, ce sont des rencontres entre auteurs et compositeurs. J’ai rencontré du beau monde et fait la première partie de Francis Cabrel. Pour les prochaines scènes, ce week-end on va faire la finale du Prix Jacques Brel à Vesoul avant de reprendre une tournée dans le Grand-Est en octobre.

 

Quand vous dîtes avoir rencontré beaucoup de personnes, cela veut dire que des collaborations se préparent ?

J.S : Il y a des choses qui se trament… Des graines ont été plantées mais je ne peux pas trop parler pour l’instant. En tout cas, j’ai fait de belles rencontres humaines, des gens que je reverrai très certainement.

 

Si vous deviez décrire votre style musical, comme le feriez-vous ? Quelles sont vos influences ?

J.S : C’est de la chanson française avec des orchestrations plutôt jazz. Pour ce qui est des influences, c’est vraiment… tout. Les gens que je rencontre, les livres que je lis… Et puis le reste qui est moins palpable comme la peinture, les voyages… Les personnes que je vais croiser aujourd’hui vont peut-être me dire une phrase que je vais retenir et qui donnera une chanson. Je vais aux mots comme on va aux champignons.

 

Jolie métaphore !

J.S : [rires] Je ne sais plus à qui je l’ai piquée… Mais c’est un peu ça, j’ai l’oreille bien tendue partout où je vais.

 

 

Le programme du festival est à retrouver sur leur site : https://www.festi-diff.fr/programmation/#1537446501322-0032a9b7-688b