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Portes ouvertes de la SPA ce week-end : Zoom sur la maison de Lons-le-Saunier

Certaines familles vont peut-être s’agrandir en faveur d’un ou plusieurs compagnons à quatre pattes ce week-end. Les quelques 62 refuges et maisons de la SPA ouvriront leurs portes au public les 5 et 6 octobre. Dans le Jura, la maison SPA de Lons-le-Saunier en fait partie. Sa responsable, Stephanie DELAUNEY, nous la présente et dresse un portrait de la situation pour les animaux domestiques jurassiens.

 

Plein Air : Bonjour Stéphanie DELAUNEY. L’été est terminé, est-il possible de faire le point sur le nombre d’adoptions et d’abandons qu’il a engendré dans le Jura ?

Stéphanie DELAUNEY : Dans le département, il y a une différence évidente par rapport aux années précédentes. On voit une hausse des abandons et une baisse des adoptions. C’était un été plutôt compliqué pour nous par rapport aux années passées.

 

Plein Air : Vous parlez d’une baisse des adoptions ?

S.D : Nous avons eu, jusqu’à présent, 140 adoptions sur l’année. C’est pas mal mais ça pourrait être mieux. On a eu un gros creux de mi-juillet à début septembre. Mais l’année n’est pas finie, on a les portes ouvertes et le « Noël des animaux Â» qui vont permettre certainement de faire plus d’adoptions. Le problème pour nous, à Lons-le-Saunier, c’est que s’il n’y pas d’adoption, on ne peut pas récupérer davantage d’animaux. On a une petite capacité d’accueil.

 

Plein Air : Quelles sont les principales raisons qui vous sont données lors d’une demande d’abandon ?

S.D : Elles sont variées… Il y a les déménagements d’une maison à un appartement, les hospitalisations, parfois définitives, de personnes malades ou plus âgées. Il y a bien sûr les problèmes financiers. Sont souvent évoqués les problèmes de comportement que les propriétaires n’arrivent pas à gérer. Ça concerne principalement les chiens, même s’il y a des chats parfois. Ce sont les raisons principales.

 

Plein Air : On entend souvent parler des abandons lors de départ en vacances. Est-ce que ça arrive aussi fréquemment qu’on ne le croit ?

S.D : Jusque-là, je n’avais pas senti l’impact puisque c’est seulement mon troisième été dans le Jura. Cette année, on a vraiment eu cette impression avec ma collègue. On a eu des chiots abandonnés sur des parkings, attachés à des arbres, vivant seuls dans des maisons sans leur maître. Et je pense en effet, de l’avis général, que les abandons ont augmentés et que la responsabilisation des propriétaires d’animaux a peut-être diminué ces dernières années. En tout cas, ça ne va pas en s’arrangeant.

 

Plein Air : Au final, qu’est-ce qu’une « Maison SPA Â» ? Le concept n’est pas si vieux, puisque la première a été créée en 2015…

S.D : Il y en a sept ou huit dans toute la France. C’est un concept qui a vu le jour sous la présidence de Natacha HARRY. C’est un bureau, en centre-ville, qui a vocation à sensibiliser et informer. On organise des animations et interventions auprès de publics variés : les personnes âgées ou bien les enfants dans les écoles ou foyers. Elles permettent de parler de la SPA et de ses actions. Elles ont une double casquette puisque même si les maisons SPA ne sont pas des refuges, elles ont, pour la plupart, une pension. Elles sont totalement responsables de leurs animaux et prennent en charge les abandons, adoptions et frais vétérinaires. A Lons, nous avons treize boxes nous permettant d’accueillir quinze chiens ainsi que huit chatières. On a également trois chats à la maison même.

 

Plein Air : Toute personne peut alors venir afin de poser ses questions et être conseillée ?

S.D : Oui, justement. En général on vient nous voir au bureau et en fonction de la discussion, de la demande de ses personnes, on va les orienter vers le refuge. Ça permet de cibler la recherche avant de les envoyer au refuge. Ça permet d'avoir un espace dans lequel on peut accueillir les gens toute la semaine.

 

Plein Air : Parlons de ces portes ouvertes organisées les 5 et 6 octobre. Qu’est-ce que la maison SPA a prévu pour le public ?

S.D : Samedi, de 10h à 19h, on organise quelque chose en dehors des murs. Ça se fait au CARCOM [Carrefour de la Communication, ndlr] pour la deuxième édition. On fait une grande brocante et cette année on a ajouté une petite exposition de peintures avec une vente aux enchères silencieuses de deux tableaux offerts par les artistes qui soutiennent l’événement. Il y aura également une animation, monté par le Club Jeunes, portant sur la maltraitance, des chiens et chats sur place ainsi que la boutique SPA.

Le dimanche, de 10h à 18h, on ouvre le refuge aux visiteurs afin de présenter notre environnement, nos bénévoles et les animaux bien sûr !

 

Pour trouver un refuge et/ou une maison SPA près de chez vous : https://www.la-spa.fr/refuges