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Politique : Le blues des maires ruraux

Violences, perte de responsabilités et de compétences au profit des intercommunalités, charge de travail de plus en plus importante, notamment au niveau administratif, investissement lourd, … les maires ruraux ne cachent pas leur lassitude. Beaucoup d’entre eux, dont certains ont déjà multiplié les mandats, envisagent de ne pas se représenter en mars prochain.

Charles Piquard, Maire d’Osse, près de Baume-les-Dames, et membre de l’association des maires ruraux du Doubs, reconnaît que la situation est difficile et s’interroge pour l’avenir, même s’il reconnaît que certaines décisions gouvernementales vont dans le bon sens. Mr Piquard souhaite qu’une vraie prise de conscience s’effectue au plus haut sommet de l’état. Il pense notamment au nouveau statut de l’élu, promis depuis des décennies, et qui pourrait enfin voir le jour prochainement.

Dans sa commune par exemple, Mr Piquard a vu la motivation et l’envie de ses conseillers s’essouffler au fil du temps. « Il faudrait que l’on réalise tout ce que l’on a prévu durant les trois premières années du mandat Â» explique-t-il. Et de conclure : « l’investissement est tellement important qu’il est difficile de garder le même investissement jusqu’au bout ». Charles Piquard est le maire de la commune d’Osse, un village de 350 âmes, depuis 1983. 36 ans de service. Une belle longévité.