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Noyade d’un jeune migrant camerounais : Ouverture d’une information judiciaire

Suite à la noyade d’un jeune migrant de 14 ans, fin juillet, au lac de Bonnal, le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic, a ouvert vendredi une information judiciaire pour «homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence» et « non-assistance à personne en danger». La jeune victime participait à une colonie de vacances avec une dizaine d'autres adolescents, composée notamment de jeunes migrants.

Des interrogations pèsent sur la surveillance et la qualité des personnes chargées de l’effectuer. L’enquête a notamment démontré que les maîtres-nageurs ne possédaient pas les diplômes requis. Sur place se trouvaient deux maîtres-nageurs et cinq animateurs de la colonie de vacances; Autre interrogation, le temps qui s’est écoulé entre la disparition du jeune homme à 15h15 et l’appel donné à 18h35 aux secours. Rappelons que le corps a été retrouvé à 19h35, à 10 mètres d’un poste de surveillance.

Un parcours chaotique

Le parcours de ce mineur est difficile. Né au Cameroun, abandonné par sa mère et sa grand-mère, il avait rejoint une tante en Algérie en 2016, avant d'être confié à un passeur libyen. Il restera un mois en Libye. En juin 2018, Il avait été intercepté sur un bateau pneumatique par les autorités italienne alors qu’il traversait la Méditerranée. Après huit mois dans un centre de migrants à Naples, il était parti pour la France et Besançon, où il espérait retrouver un cousin. « En errance à Besançon, il avait été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Il devait rejoindre prochainement une famille d’accueil Â» a expliqué Mr Dupic. Et de conclure : « Son corps va être remis à sa mère et à sa grand-mère au Cameroun ».