Fouilles complètes à l’entrée du camping, chiens qui reniflent à tout va, gendarmes aux quatre coins du festival, … . Même la carte de presse ma pauvre dame ne vous permet plus d’exercer correctement votre métier. « Garez-vous ! » « Montrez vos papiers ! » « On vient en reportage, on aimerait accéder au plus près du festival pour des raisons pratiques évidentes. On est ici pour mettre en valeur le Festival ! », … . « Allez vous garer à 300 mètres ( ndlr : à plus de 15 mn du Festival) ». Bref, cela devient très compliqué. Il faut avouer que les relations avec les forces de l’ordre, et parfois certains agents de sécurité, voir bénévoles du Festival aussi ne sont pas des plus aisés. « Ca y est. Ca va mieux » se permet impoliment de vous dire encore un gendarme quelques heures plus tard. « Non. Ca ne va pas mieux », pour information.
Que dire également des jeunes campeurs. Fouillés, reniflés avec des chiens à l’excès. Pour trouver quoi… ? Des cannettes de bière et éventuellement quelques grammes de cannabis. Vendredi après-midi, une vingtaine de gendarmes était postée à l’entrée du camping et fustigeait tout ce qui passait. Fouille du véhicule, des papiers, … . Pour beaucoup, le début du festival de la Paille s’est transformé en une véritable sinécure.
Les mesures pour le plan Vigipirate et contre l’action des gilets jaunes ne sont-elles pas entrain de dévier vers une forme d’autoritarisme déplaisante ? Combien coûte cette sécurité renforcée ? Combien de gendarmes présents pour la simple journée de vendredi à Métabief ? Pour la sécurité seulement ? Souhaitons que la Préfecture du Doubs se montre transparente sur le dispositif mis en place ?
Espérons que lors de cette deuxième journée, cette présence se fera plus discrète et que tout le monde sera assuré de pouvoir faire la fête et son travail.
