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Besançon / Violences conjugales : 6 affaires en cinq jours dans le Doubs

C’est un véritable coup de gueule que lance Etienne Manteaux, le procureur de la république de Besançon. En cinq jours seulement, six personnes ont été déférées devant la justice pour des faits de violences conjugales. Tous les territoires, tous les âges et toutes les catégories socio-professionnelles sont concernées.

Lors de tels agissements, la justice dispose de plusieurs mesures qui lui permettent de répondre précisément à une situation. L’objectif premier étant bien entendu de protéger la victime et son entourage proche. Cela va de l’éloignement du conjoint violent, placé en foyer, à la remise en liberté à l’issue d’une garde à vue avec un contrôle judiciaire avant l’audience, en passant bien évidemment par l’incarcération pour les faits les plus graves.

Deux affaires sordides

Mardi soir, à Besançon, un jeune homme de 23 ans a fait preuve d’une grande violence envers son épouse. Pour des motifs futiles, il s’en est violemment pris à elle, en la projetant au sol et la giflant en pleine rue. Les policiers ont pu recueillir le témoignage d’un passant qui a assisté à la scène. Sous le coup d’une condamnation avec sursis pour des infractions routières, l’individu a été incarcéré hier soir après la révocation de ses douze mois de prison avec sursis. Il s’expliquera le 23 août prochain pour les faits de violence sur sa conjointe.

Mercredi, à Saint-Claude, c’est au domicile d’un couple, plutôt aisé, vivant dans le quartier Sain-Claude, à Besançon, que les policiers bisontins sont intervenus. A leur arrivée, après une énième dispute familiale, l’homme était armé de deux couteaux de cuisine et menaçait d’exécuter son fils de six ans. Après dix ans de vie commune, le couple connaissait des moments très difficiles depuis un an environ. Le mari se montrant très menaçant envers son épouse. Lorsque cette dernière a évoqué son projet de séparation, la colère est montée d’un cran. Il la contraindra par exemple à rester enfermer avec lui, pendant plusieurs heures, dans un sellier, pour la faire revenir sur sa décision. Il lui serrera également le cou et la plaquera contre un mur. C’est grâce au savoir-faire des agents de police déployés sur place que l’homme fut mis hors d’état de nuire ce mercredi soir. Au cours de son interpellation, il a également fait l’éloge de Jonathann Daval, expliquant qu’il était parvenu « Ã  se libérer de sa compagne castratrice Â». Des propos que le procureur bisontin dénonce avec ferveur. « Je trouve cela particulièrement choquant que Mr Daval puisse être brandi comme l’icône de ce qu’il faut faire lorsque l’on est un mari qui constate que son épouse veut vous quitter Â». L’homme a été placé en garde à vue. Le Parquet demandera cet après-midi une comparution différée, avec un placement en détention provisoire, afin d’obtenir des informations complémentaires sur sa santé psychiatrique.

Notons également que le secteur pontissalien n’a pas été épargné. Plusieurs affaires de violences conjugales ont été gérées par le commissariat pontissalien. La dernière en date s’est déroulée mercredi soir.