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Besançon : Poursuite de la mobilisation chez Stanley Tools

Depuis deux jours maintenant, l’usine Stanley Tools à Besançon est quasiment à l’arrêt. Les 120 salariés de la firme sont en grève pour dénoncer les manquements et les agissements de leur société. La contestation porte sur le niveau de l’intéressement, que la direction veut baisser, mais le collectif en profite également pour dénoncer les soucis liés au versement des salaires, à la mutuelle ou encore à des jours de rattrapage non payés.

Les salariés en ont assez de ne pas percevoir en monnaie sonnante et trébuchante le fruit de leur travail. Ils dénoncent le « tout pour les actionnaires Â». Alors autant dire que la diminution de 25% du montant de la participation à l’intéressement ne passe pas. D’autant plus qu’elle doit s’accompagner d’une nouvelle grille des salaires. « Aujourd’hui, un jeune qui est embauché dans la boîte doit travailler au moins treize années pour espérer toucher ce que l’on percevait lorsque l’on est arrivé dans la société Â» explique un manifestant. Et de préciser « pourtant, les actionnaires n’ont jamais reçu autant d’argent Â».

Stanley Manufacturing

Ce vendredi matin, la direction a formulé de nouvelles propositions, mais les salariés les ont jugées insuffisantes. Ils ont donc voté la poursuite du mouvement la semaine prochaine. Dans l’usine d’à côté, chez Stanley Manufacturing, on suit avec attention ce qui se passe. Pour l’heure, les machines ne sont pas encore à l’arrêt, mais on y réfléchit très fortement. « Revenez lundi, on sera à leurs côtés Â» indique un des salariés. Ces derniers ne cachent pas leur exaspération d’avoir dû accepter des salaires et des primes très inférieurs à ceux de leurs voisins très proches. Deux sociétés qui ont un même dirigeant, mais qui, pour l’heure, ne forment pas encore une même unité de production. "On essaie de tout tirer vers le bas" concluent les grévistes.