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Affaire Péchier : L’anesthésiste reste libre sous contrôle judiciaire

Frédéric Péchier, le médecin anesthésiste, soupçonné de 24 empoisonnements à Besançon, a été laissé libre sous contrôle judiciaire. Ce mercredi après plusieurs heures d’audience, la chambre de l’instruction de Besançon a confirmé le jugement prononcé en mai dernier par le juge des libertés et de la détention. Les conditions du contrôle judiciaire restent inchangées.

Maître Randall Schwerdorffer, l’un des trois avocats du prévenu, explique que son client a été ‘très soulagé par la décision Â». Et de poursuivre : « Ca a été possible car nous avions des magistrats qui ont fait prévaloir la liberté. Le dossier est très compliqué Â» explique Me Schwerdorffer. Et de compléter : « Nous vous le disons avec force. Le docteur Frédéric Péchier est présumé innocent. C’est un dossier sans preuve Â». L’avocat a notamment demandé à la presse de « respecter, le plus scrupuleusement possible, la présomption d’innocence Â». « Ce ne sont pas les rumeurs qui font des accusations et des coupables Â» a-t-il conclu. En attendant le procès du Docteur Frédéric Péchier, les investigations se poursuivent.

Incompréhension des parties civiles

Les avocats des parties civiles ont pris acte de cette décision. L’un d’eux explique que la cour d’appel de Besançon « a reconnu que Frédéric Péchier avait fait quelques entorses à son contrôle judiciaire Â». Il est par ailleurs expliqué que « du moment où cette même juridiction avait choisi de placer Frédéric Péchier sous contrôle judiciaire, il y a déjà deux ans, il y avait de fortes chances pour qu’elle ne se déjuge pas Â». En revanche, pour les proches des victimes présumées, cette nouvelle est difficile à admettre. La famille du petit garçon de 4 ans, hospitalisé pour une opération des amygdales, et qui est sorti de la salle d’opération dans le coma, a l’impression que la justice vient d’innocenter le Dr Péchier. Ce qui est loin d’être le cas. Bien entendu. « Cette personne aurait dû être incarcérée Â» explique ce Monsieur. Et de conclure : « Nous n’arrivons pas à comprendre la justice Â»