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Besançon / Ecoquartier des Vaîtes : « Un projet d’un autre temps »

A Besançon, la contestation pour dénoncer le projet d’écoquartier aux Vaîtes s’organise. Les militants de l’association « les jardins des Vaîtes Â» ne sont pas les seuls à dénoncer l’initiative de la Ville. Les militants du collectif Alternatiba et France Nature Environnement 25 et 90 sont également à leurs côtés pour dénoncer « un projet d’un autre temps Â», « démesuré Â» et « déconnecté de la réalité». Ils expliquent que « les besoins en logements neufs à Besançon sont satisfaits et que le taux de vacances y est déjà trop important Â». Il est ainsi clairement demandé à la Ville de revoir sa copie, « en menant une autre politique, en réhabilitant certains logements insalubres et en réfléchissant éventuellement à d’autres implantations, comme par exemple sur les friches industrielles inoccupées Â».

Chaque jour qui passe, ces jardiniers voient le chantier avancé et les pelleteuses gagner du terrain. Ils expriment « un véritable déchirement Â» et une réelle colère, constatant « que des choses irréparables Â» se produisent. Ils dénoncent « la destruction d’un espace créateur de lien social, où se côtoient différents publics et cultures, et d’un territoire vert avec de bonnes terres maraîchères et une réelle biodiversité ». Selon eux, ce projet est « incompréhensible Â», alors que la préservation de ces « poumons verts Â» est devenue une priorité dans un contexte où le réchauffement climatique s’accentue et que les périodes estivales sont devenues irrespirables dans les villes où le béton prend de plus en plus de place.

Rappelons que l’écoquartier des Vaîtes prévoit 1800 logements sur un espace de 35 hectares. L’association vient de déposer un recours en référé d’urgence contre l’arrêté du préfet, « qui a autorisé la reprise des travaux contre l’avis du Conseil National de Protection de la Nature Â». L’affaire sera examinée le 2 mai par le tribunal administratif de Besançon. Enfin, pour le collectif le compte n’y est pas. Les mesures de compensation proposées par la Ville sont « insuffisantes et ridicules Â». Une partie des 5 hectares compensatoires, envisagée au Fort Benoît et à la Roselière, ne passe pas. Tout comme, « les tentatives d’intimidation Â» émises par Territoire 25, le maître d’ouvrage, à l’encontre de Claire Arnoux, la Présidente de l’association des Jardins des Vaîtes, pour l’organisation du Troc’Plantes, qui se tiendra ce samedi 20 avril, rue Anne Franck à Besançon.