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Besançon : Réforme du lycée et transformation de la voie professionnelle

Malgré les contestations du monde enseignant et des associations de parents d’élèves, la réforme du lycée entrera en vigueur à la rentrée prochaine. Pour ces élèves de seconde, qui passeront le baccalauréat en 2021, fini les séries L, S, ES en 1ère… place aux spécialités. A l’éducation nationale, on explique que cette réforme était devenue une nécessité, puisque le nombre de jeunes échouant dans les études supérieures est une vraie préoccupation. Selon des chiffres communiqués par le Rectorat de Besançon, le taux de réussite en licence est de 50%, alors que le taux de réussite au baccalauréat s’élève à 90%. La réflexion s’est donc portée sur une meilleure maîtrise de certains savoirs et un renforcement des apprentissages sur les contenus répondant aux formations sollicitées par le jeune. Autrement dit, l’objectif est de créer un parcours scolaire plus adapté aux choix professionnels des élèves. Cela passe par une série de spécialités et d’options qu’ils devront choisir pour sortir de leur cursus avec les meilleures compétences et savoirs. Il est possible de faire des choix dès la classe de seconde, mais c’est en fin de classe de seconde qu’il faudra prendre les bonnes décisions. Pour ce faire, les adolescents seront accompagnés tout au long de cette année charnière. Le rectorat de Besançon l’assure, « sept des onze spécialités sont proposées dans tous les lycées de l’académie. Les autres sont mieux réparties sur le territoire, en privilégiant notamment les établissements scolaires éloignés des grandes villes Â». Pour aider les jeunes et leurs familles, l’éducation nationale assure que « les élèves seront accompagnés par des professeurs et des personnels chargés de l’orientation Â». Des outils sont également mis en place par l’Onisep pour aider les lycéens à cibler le meilleur cursus possible.

 Des changements aussi pour la voie professionnelle

 Les évolutions annoncées dans de nombreux secteurs professionnels, en raison notamment du numérique et de la transition écologique, obligent l’éducation nationale à s’interroger sur ses contenus de formation, afin qu’ils répondent au mieux aux réalités du terrain et de l’entreprise. C’est la raison pour laquelle une grande réflexion est menée sur cette problématique en interne, avec les enseignants et le secteur professionnel. Là aussi, l’objectif est de proposer un parcours scolaire « modulable et personnalisé Â». En revanche, le risque n’est-il pas de répondre trop facilement aux attentes des chefs d’entreprise et d’en oublier la vocation première de l’Education nationale, à savoir celle de former aussi des citoyens et de les ouvrir à des connaissances multiples ? Cette réforme veut également permettre à ceux qui le désirent de privilégier l’alternance. Aujourd’hui, 70% des apprentis ont un emploi après l’obtention du diplôme. Ce qui prouve l’efficacité de cette voie de formation. L’Etat prône également l’instauration et le développement de campus des métiers et des qualifications. Il en existe 95 actuellement en France, six en Bourgogne Franche-Comté, dont la mission est de regrouper des établissements d’enseignement secondaire et d’enseignement supérieure dans un secteur d’activité. Dès septembre prochain, pour mieux former les jeunes et les aider à poursuivre leurs études après le baccalauréat, des séances en co-intervention, menées en binôme par un professeur d’enseignement général et un autre d’enseignement professionnel, seront mises en place . Et ce, afin notamment de « donner du sens aux savoirs Â». Pour rappel, l’académie de Besançon propose 42 spécialités de CAP sur les 200 spécialités qui existent au niveau national et 48 spécialités de baccalauréat professionnel sur les 100 spécialités qui sont présentes au niveau national.