Dans le Haut-Doubs, le secteur de la santé est en crise. Après les EHPADs et le service d’urgence pontissalien, c’est au tour du secteur psychiatrique de tirer la sonnette d’alarme.
Le Pôle psychiatrique du Haut-Doubs est concerné par les restrictions budgétaires demandées par l’ARS afin que le CHIHC (Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté) retrouve un équilibre budgétaire.
L’ensemble du personnel soignant du pôle psychiatrique risque d’être impacté. L’ARS demandant une baisse des dépenses de 350 000 euros d’ici 2020. Les représentants syndicaux estiment que 8 à 12 postes sont menacés.
Les personnels soignants tiennent à sensibiliser la population à leur cause, car aujourd’hui il est estimé qu’une personne sur quatre est atteinte de problèmes psychiatrique au cours de sa vie.
Demain, une mobilisation est organisée au départ du Grandvallier à Pontarlier à 16h afin de rejoindre la Mairie de Pontarlier. Un rendez-vous est d’ores et déjà organisé entre le personnel et Patrick Genre le maire pontissalien à 18h30.
Des patients engagés aux côtés du personnel soignant
Du côté des patients, eux aussi essayent de faire leur part. Voyant une dégradation de la situation, ils ont créé une pétition en ligne pour soutenir le personnel qu’ils disent désormais avoir « peur de déranger en les voyant courir partout ».
Ils ont donc écrit une pétition en ligne pour interpeller l’ARS. « Comment se sentir accueilli si le manque de moyen nous exclus d’avantage ? » expliquent-ils. 280 personnes ont déjà signé cette pétition.
Une activité qui se dégrade d’années en années
Il y a cinq ans, le pole du Grandvallier à Pontarlier avait un outil balnéo-thérapie pour permettre de réaliser des soins avec les patients et ainsi éviter le traitement médicamenteux. Aujourd’hui cette activité a été supprimée, tout comme les ateliers cuisine, esthétique qui permettaient aux patients d’être soigné par voie douce.
Les représentants syndicaux racontent que pendant deux mois les patients ont mangé dans des assiettes en plastique. Par manque de personnel, la vaisselle ne pouvait pas être réalisée, la solution la plus simple était alors devenue le plastique. « Comment voulez-vous donner envie à des patients de manger, en les servant dans des assiettes en plastique ? » questionne Sylvie du collectif du Pôle Psychiatrique du Haut-Doubs.
Chacun est invité à se mobiliser aux côtés de soignants, des patients et des familles demain dès 16h au Grandvallier.
La pétition est à retrouver ici : https://www.change.org/p/ars-psychiatrie-du-haut-doubs-en-danger
