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Besançon / gilets jaunes : Coups de klaxon et nombreux soutiens à Ecole Valentin

A l’image de leurs camarades des Mercureaux, les gilets jaunes d’Ecole Valentin ont également pris possession des lieux à hauteur du rond-point de l’échangeur de l’A 36. Tous sont déterminés et ne lâcheront rien. La prise de parole mardi matin d’Emmanuel Macron est loin d’avoir calmé les esprits. Bien au contraire. Elle a sans doute remobilisé les troupes, voir même convaincu des indécis à rejoindre le mouvement.

Ce mercredi, à la mi-journée, ils étaient une vingtaine à exprimer leur colère. Parmi eux, des Bisontins, des habitants du premier plateau ou de la vallée de la Loue. Il y a des jeunes, des retraités, des chômeurs, des actifs… . Tous ne partagent pas les mêmes opinions politiques, mais tous se retrouvent dans ce mouvement populaire. Ils viennent ici pour exprimer leur ras le bol et dire leur exaspération.

Bernard, le retraité

Bernard n’est là que depuis deux jours. Cet ancien cadre à la retraite a fait le déplacement dans la cité comtoise avec sa taxe d’habitation. Il est venu dénoncer ce qu’il appelle « un véritable foutage de gueule Â». « Après avoir constaté les 1,7% que l’on a enlevé sur ma retraite, j’étais content d’apprendre que ma taxe d’habitation allait baisser de 30%. C’était, cependant, sans compter sur une augmentation de 25% de cette taxe au niveau communal et intercommunal. Avec cela, on ose vous mettre un mot explicatif vous indiquant que sans ces 30% vous auriez payer 25% de plus. C’est honteux Â».

Julien, l’agriculteur

Malgré son emploi du temps chargé, Julien tient à participer à cette action. Il est venu, lui aussi, dire tout le mal qu’il pensait de la politique fiscale du gouvernement. « Je fais 2.500 kilomètres par mois. L’essence est devenue un gros budget Â» commente-t-il. Le jeune homme dénonce également « un total manque de justice sociale Â». « On ne prélève pas d’impôts aux riches. Par contre, les tous petits, on ne les épargne pas. Je pense par exemple aux retraités » précise-t-il. Le Doubiste le promet. Il sera là « jusqu’au bout. Jusqu’à ce que le gouvernement cède Â».

Nathalie, à la recherche d’un emploi

Nathalie, elle aussi, n’arrive pas à joindre les deux bouts. « Mon mari travaille. Je suis au chômage, et je n’ai droit à rien. Nous aimerions pouvoir vivre et non pas survivre Â» explique-t-elle. La jeune femme raconte qu’en écoutant Emmanuel Macron mardi matin, elle a failli « casser sa télé Â». « Il n’a rien compris Â» conclut-elle, déterminée à tenir tête au Président de la République.