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SECHERESSE: l’appel des agriculteurs au ministre

« Face au silence et à l’indifférence Â», les départements du Grand Est et de la Bourgogne Franche-Comté, les plus touchés par la sécheresse, lancent un appel à la mobilisation pour faire face à cette crise. « Si cette sécheresse est unique par son ampleur, elle est surtout unique par l’absence de réponse du Ministre de l’agriculture Â» déplore le syndicat. « Depuis plusieurs années, l’État s’est dégagé, en grande partie, des dispositifs calamités, pour les faire porter soit par l’Europe (assurance récolte) soit par les agriculteurs eux-mêmes (fonds calamités, assurances,…). Oui, mais faut-il pourtant qu’il s’en lave les mains, alors que de nombreux systèmes ne sont pas bien couverts ? Â»

Aujourd’hui, avec cette sécheresse qui a commencé en juin, la première préoccupation des éleveurs, c’est l’affouragement des animaux et la nécessité d’avoir assez d’aliments pour tenir jusqu’au printemps prochain.

«  Après la mobilisation dans tous les départements, les visites de terrain et l’écoute des préfets, des parlementaires, des administrations, des représentants des collectivités,… il faut maintenant éviter une catastrophe économique Â» poursuivent les responsables qui demandent des mesures immédiates à trois niveaux :

 

Au niveau européen :

- Des dérogations collectives élargies pour les surfaces d’intérêt écologique comme pour les pièges à nitrates.

- Un taux de 90 % pour les avances sur les aides Pac (Politique agricole commune) versées à la mi-octobre.

- Le rehaussement du plafond des aides de minimis.

Au niveau français :

- Des dégrèvements de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) pour les parcelles touchées par la sécheresse.

- Des enveloppes supplémentaires pour les caisses de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) des départements touchés, permettant la prise en charge partielle des cotisations sociales des agriculteurs fragilisés par cette calamité.

- Des aides aux transports pour la paille et le fourrage pour les éleveurs des départements concernés. - La mise en place accélérée de la procédure des calamités, avec une actualisation des critères pour mieux prendre en compte les pertes subies par les agriculteurs : augmentation des factures d’eau, achats de fourrage, perte de qualité des fourrages,… et une meilleure prise en compte des systèmes durables (polyculture élevage,…).

- La mobilisation de la cellule export pour dynamiser les marchés.

- Des assouplissements pour les jeunes agriculteurs qui ne pourraient pas atteindre le revenu disponible et toutes autres complications administratives liées à ces pertes de revenu.

Au niveau local :

- Des conventionnements permettant aux départements, aux Régions et autres collectivités de pouvoir intervenir et compléter le dispositif.

- L’adaptation des cahiers des charges pour faire face à l’aléa climatique (AB, AOP et IGP,….).

- La mobilisation des Organisations Professionnelles Agricoles avec des mesures adaptées pour faire face aux difficultés des exploitants.