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Besançon : Pari, une association qui se mobilise pour la jeunesse de Planoise

Ce lundi, et jusqu’à mercredi, Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, est dans le Doubs pour une série de déplacements. Hier, la journée avait pour thème l’effervescence de nouveaux talents. A ce sujet, elle s’est rendue dans le quartier Planoise où elle a rencontré des acteurs de la vie économique et associative. Durant plus d’une heure, Mme Dufay a pu échanger avec les responsables de l’association Pari. Cette association d’éducation populaire Å“uvre dans le domaine du social depuis 1981. Si son engagement dans le domaine de l’accompagnement scolaire est reconnu de tous, et notamment de l’éducation nationale avec laquelle elle a tissé des liens, elle met en place de nombreuses autres actions pour les enfants et les adolescents du quartier, mais aussi pour tous les planoisiens. Activités culturelles et artistiques, aide à la parentalité, à la recherche de stages et jobs d’été, … . Depuis peu, un partenariat a également été signé avec la Poste, avec la mise à disposition de deux médiateurs de l’association bisontine, qui interviennent au sein des deux bureaux de poste du quartier, pour faciliter les échanges entre la population et les agents et aider les personnes, qui parfois maîtrisent mal la langue française, dans leurs différentes démarches administratives. Autre nouveauté, l’association s’est vue délivrer le label « espace de vie sociale Â», qui permet d’aider et accompagner les familles étrangères dans les difficultés du quotidien. La structure compte actuellement onze permanents.

Le soutien scolaire

Chaque année, l’association suit plus de 450 jeunes dans leur scolarité. Des garçons et filles âgés entre 7 et 20 ans. 30% d’entre eux sont des lycéens. Les interventions sont multiples. Elles portent sur de l’aide aux devoirs, mais aussi des temps d’échange, d’écoute et de discussion ou encore l’encadrement de sorties culturelles. La structure est agréée éducation nationale. Ce qui lui permet d’intervenir dans les conseils de classe mais aussi d’accueillir les élèves qui ont été exclus pendant un ou plusieurs jours de leur établissement scolaire en raison de leur comportement. 80 bénévoles sont présents pour mener ces missions éducatives. Certains sont d’anciens enseignants ou chefs d’établissements. D’autres ont juste envie de partager leur savoir avec les jeunes de ce quartier. Une convention a également été signée avec l’ESPE (Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education). Ce qui permet à ces enseignants en formation d’apprendre leur futur métier au contact de jeunes issus d’un quartier prioritaire.

L’argent le nerf de la guerre

La structure compte actuellement onze permanents. Des moyens humains indispensables pour mener à bien toutes les actions entreprises. Néanmoins, la présence de ces salariés est sans cesse remise en cause. La fin du dispositif des emplois aidés décidés par Emmanuel Macron complique encore davantage la situation. « Cette décision met à mal la vie associative Â» reconnaît Marie Guite Dufay, la Présidente de la région. L’association, grâce à d’anciens chefs d’entreprise à la retraite, se tourne vers le mécénat. Aujourd’hui, le soutien des entreprises est bien réel, mais cette recherche constante de financements extérieurs n’est pas facile et prend beaucoup de temps et d’énergie.

Recherche de locaux

Avec 450 enfants accueillis tout au long de l’année et le développement de nombreuses activités, la structure est à l’étroit dans ses locaux de Planoise. Actuellement, une partie du soutien scolaire a été transférée à proximité du lycée Victor Hugo. Des démarches ont été entreprises auprès de la ville de Besançon, mais, pour l’heure, elles sont restées vaines.