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Besançon / Transports urbains : La fraude, un phénomène en constante évolution

Selon des chiffres communiqués par Keolis, en 2017, dans le Grand Besançon, près de 10% des voyages réalisés à bord des bus et trams Ginko ont été réalisés par des voyageurs fraudeurs (+2,2 points en 2 ans). Cela représente près de 2,5 millions de voyages en situation d’infraction. Soit une perte de recettes commerciales estimée à plus de 900.000 euros. Concrètement, près de 9% sont des fraudes dites « dure Â», c’est-à-dire que la personne n’a pas de titre, son « pass voyages Â» n’a pas été validé ou son titre est périmé. Moins de 1% sont sans perte de recettes. C’est le cas par exemple lorsque l’usager ne valide pas son « pass abonnements Â». Si ce type de fraude n’engendre pas de perte financière pour le réseau, elle a néanmoins des conséquences sur la pertinence du maintien ou du renforcement d’une ligne. Les statistiques de validation permettant d’adapter l’offre de transport.

Déstabiliser les fraudeurs

Keolis veut se donner les moyens de stopper ou en tout cas réduire le phénomène de fraude. Et ce, pour des raisons économiques, mais aussi pour la qualité de service, la citoyenneté et la sécurité. Ainsi, un plan d’actions ambitieux a été mis en Å“uvre. Cela passe notamment par l’adaptation du système billettique pour permettre la validation, la vérification du bon fonctionnement des appareils et la présence sur le terrain d’agents formés. Pour la société, il est important que chaque membre de l’entreprise soit sensibilisé à cette problématique. C’est notamment la raison pour laquelle, pour éviter la fatigue des équipes, les contrôleurs alterneront les responsabilités. Il est d’ores et déjà prévu plusieurs modes opératoires comme des interventions en civil, tout au long de la journée ou à des endroits inattendus. L’objectif étant de « déstabiliser les fraudeurs Â». A partir de septembre prochain, Keolis va également tester le dispositif « Trok’It Â» qui consistera à verbaliser un « primo-fraudeur Â» en lui proposant d’échanger son amende contre deux mois d’abonnement en se rendant en boutique.