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Doubs / Demandeurs d’asile : La préfecture dresse le bilan

Ce vendredi, Raphaël Bartolt, le préfet du Doubs, a présenté à la presse la situation des demandeurs d’asile dans le département. Cette initiative s’est déroulée dans le cadre de l’instance de régulation des migrants et demandeurs d’asile, qui se réunit tous les vendredis en préfecture, sous la présidence du Préfet ou de son secrétaire général, pour étudier individuellement la situation des personnes concernées. Au tour de la table, sont présents le CCAS de Besançon, le conseil départemental du Doubs, le secteur associatif, les bailleurs sociaux et les services de l’immigration et de la cohésion sociale de l’état.

Si ces dernières années, le nombre des arrivées de demandeurs d’asile a progressé en France et dans le département du Doubs, depuis le début de l’année 2018, il a été constaté une baisse. Depuis janvier dernier, les autorités recensent une baisse de la pression migratoire, avec 462 arrivants dans le Doubs, un chiffre en deçà de ceux constatés ces dernières années, mais qui reste néanmoins supérieur à l’année 2016 (401 arrivées). Par comparaison, en 2017, l’Office Français de l’Immigration (OFI) dénombrait, sur un laps de temps identique, 800 arrivées. Des migrants majoritairement originaires du Kosovo, d’Albanie, de Bosnie, d’Irak et de Syrie. On notera également l’augmentation constante du nombre de mineurs non accompagnés, qui s’établirait à environ 200 en 2018 dans le Doubs. Selon le représentant de l’Etat, cette baisse s’explique notamment par un durcissement de l’Union Européenne en la matière, après la décision de la chancelière allemande Angela Merkel en 2015 d’accueillir plus d’un million de migrants en Allemagne, et par une surveillance accrue portée sur les filières d’immigration clandestine. Il y a encore deux mois, une filière albanaise a été démantelée dans le Jura.

« Je ne suis pas un maire sans cœur »

Jean-Louis Fousseret, le Maire de Besançon, salue « l’excellent travail » de l’instance de régulation des migrants et demandeurs d’asile du Doubs. Il apprécie « son professionnalisme et sa gestion équitable des dossiers, toujours en relation avec la loi ». L’édile Bisontin réfute le qualificatif de « maire sans cœur » que certains opposants lui ont attribué. Il rappelle que la cité comtoise participe à son niveau à l’accueil de réfugiés. « Il est de notre devoir de le faire. Il faut que les gens soient reçus avec humanité, mais nous ne pouvons pas répondre à toutes les sollicitations » explique-t-il. Concernant la dernière polémique avec l’association SolmiRé, obligée de quitter, sur décision de justice, le local qu’elle occupait illégalement à Battant, il rappelle qu’une structure de jour existe déjà sur Besançon pour mener cette action, et que la capacité maximale d’accueil n’a jamais été atteinte. « J’ai toujours dit que s’il y avait un manque évident de places, on demanderait la réouverture d’un lieu supplémentaire. Ce qui n’est pas le cas. Il y a 56 places, la moyenne d’occupation s’élève à 50 par jour » conclut le maire bisontin.