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Pontarlier : 183 élèves sensibilisés au don d'organes

Hier à Pontarlier, 183 élèves ont été sensibilisés au don d’organes et à la mucoviscidose. Sous l’impulsion de six élèves de terminales en bac professionnel service aux personnes et aux territoires du lycée Jeanne d’Arc, trois établissements pontissaliens ont envoyé des élèves assister à la conférence.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de leur formation, elles ont contacté l’association Vaincre la Mucoviscidose afin de connaître leurs besoins.

Face à ce public de jeunes, ils ont souhaité faire connaître la maladie, mais aussi informer sur le don d’organes. L’objectif étant qu’à la fin de la conférence, les jeunes présents se positionnent auprès de leurs proches en tant que donneur, ou non.

« Au moment de signer le papier, la décision est très difficile Â»

Tout au long de la conférence, la mucoviscidose a été présentée aux élèves. Trois intervenants sont également venus pour témoigner, l’un d’eux a reçu une greffe alors qu’il voyait déjà sa vie terminée à 43 ans.

Dominique Jacquot fondateur de l’association Marine dons d’organes – dons de vie, est venu témoigner. Sa petite fille de 8 ans est décédée il y a dix ans d’une rupture d’anévrisme, à son âge, elle avait déjà évoqué avec ses parents la volonté de donné ses organes pour permettre de prolonger la vie de d’autres enfants.

« Malgré la volonté qu’elle nous avait exprimé, au moment de signer le papier la décision est très difficile. Nous avons posé deux fois le stylo avant de signer et d’accepter ce don. On a l’impression d’être dans un cauchemar, en plus d’apprendre la mort de notre petite fille, nous devons faire un choix pour prolonger la vie de d’autres personnes, alors que nous sommes dans une période de grande détresse. C’est pour cette raison qu’il est très important d’en parler à ses proches Â» explique-t-il.

Se positionner sur le don d’organes malgré les nouvelles lois

« Depuis la nouvelle loi de 2017 sur le don d’organes, toutes personnes est un donneur potentiel Â» explique Philippe Maugain bénévole à l’association Vaincre la Mucoviscidose.

Hors, dans les faits, la famille est toujours consultée, « les médecins ont un cÅ“ur, quand ils annoncent la perte d’un proche, ils ne rajoutent pas un deuxième coup en prélevant les organes sans autorisation. La famille est dans un rouleau compresseur et le choix prend du temps, mais ils n’ont que quelques heures pour dire oui ou non » raconte-t-il.

Avec les lois de bioéthique, un donneur potentiel peut choisir s’il souhaite donner un organe en particulier ou non.

Au cours d’une vie, un individu a cinq fois plus de chance de recevoir un organe que d’en donner un

« Nous sensibilisons les jeunes également sur le don de notre vivant. Tout le monde peut donner un rein. Il y a en moyenne trois ans d’attente pour recevoir un rein alors que nous pouvons donner en étant vivant, ce chiffre est amené à diminuer Â» confie Philippe Maugain.