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Une autre agriculture est possible pour la Confédération Paysanne

Comme le revendique Jérémy Coley agriculteur à Uzelle (canton de Rougemont) et porte-parole départemental, la Confédération paysanne a une vision optimiste « à condition de sortir de la logique de surproduction qui domine. On voit aujourd’hui des fermes s’agrandissent au détriment des petites qui elles disparaissent ».

Une vision que ne partage pas son syndicat qui prône pour des exploitations à taille humaine « avec un nombre d’hectares et d’animaux cohérents. Nous devons évoluer comme la société avec à l’esprit la proximité et la qualité qu’exigent les consommateurs ».

L’assemblée générale était cette année marquée par la présence du porte-parole national Laurent Pinatel venu traiter du thème de l’engagement des politiques en matière d’agriculture. Insatisfait du projet de loi présenté à la suite des Etats Généraux de l’Alimentation il déplore que la répartition des marges soit toujours un gros problème entre les producteurs d’une part et la grande distribution et les transformateurs d’autre part, les agriculteurs ayant l’impression de ne pas voir leur travail justement rémunéré.

Circuits courts, glyphosate, accords de libre-échange et importations de viandes…les sujets abordés par le responsable national n’ont pas manqué. La réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) prévue en 2020 fait aussi partie des préoccupations avec une baisse prévue des aides revenant à la France. Aides que la confédération paysanne aimerait voir distribuée autrement : « Il faudrait passer d’une aide à l’hectare à une aide à l’actif pour enfin sortir de ce modèle productiviste source de nombreux problèmes sociaux comme environnementaux ».