Il y a quelques jours, nous apprenions que le secteur horloger suisse allait procéder à des licenciements. L’info la plus marquante provenait du groupe Richemont qui s’apprête à supprimer près de 300 postes.
Selon la presse suisse, sur le site de Cartier à La Chaux-de-Fonds, ce sont 95 emplois sur 824 qui risquent de disparaître. Une vingtaine de postes sont aussi menacés chez Cartier aux Brenets sur les 128 employés que compte le site. Chez Piaget à La Côte-aux-Fées, 24 licenciements sont annoncés sur une centaine d’emplois. Le syndicat Unia reconnaît que l’horlogerie « connaît une période un peu critique dans certaines structures ». Tout en précisant que « cette branche professionnelle a tendance à adapter son outil de production dès que les choses vont un peu moins bien ».
Une branche qui a réalisé des bénéfices records
Concernant la situation de Richemont et les 300 suppressions de postes annoncées, Pierluigi Fedel du syndicat Unia tient à relativiser les choses. « Pour d’autres grandes structures, nous ne connaissons pas ces problématiques là . Avec Richemont, nous sommes en période de consultation. Nous recherchons des moyens pour réduire encore le nombre de personnes concernées ». Le responsable syndical rappelle que cette branche a réalisé des bénéfices records ces dernières années, contrairement à d’autres activités industrielles. Compte tenu de ce contexte économique très favorable, Mr Fedel pense « qu’il serait dommageable pour l’image de l’horlogerie suisse que les plans de licenciement s’amplifient ». Pour dégager encore plus de profits, certaines firmes horlogères helvètes sont-elles prêtes à multiplier les licenciements économiques ? La question mérite d’être posée.