La saison 2015/2016 de sports d’hiver touche à sa fin. Une chose est certaine, dans le massif du Jura, et notamment à Métabief, elle ne restera pas dans les annales. Rencontre avec Philippe Alpy, conseiller départemental du canton de Frasne et Président du syndicat mixte du Mont d’Or, la structure qui gère la station de Métabief et le site du tremplin de Chaux-Neuve.
« Nous avons vécu un hiver très particulier. Une saison proche de celle que nous avions connue en 1997 avec le phénomène El Nino. Il faut faire avec » explique Philippe Alpy, qui en profite pour « saluer le professionnalisme » de ses équipes. Pour l’élu départemental, il n’y a pas de doute, sans la neige de culture, la station n’aurait pas pu ouvrir et accueillir le public cette année. Même si la non ouverture du site du Haut-Doubs lors d’un week-end très enneigé a suscité quelques réactions de mécontentement, Philippe Alpy insiste sur le fait que « les cinq jours pris pour la fabrication de neige de culture étaient nécessaires et ont permis de sauver la saison ». « Sur la partie basse de la station, nous ne sommes jamais en capacité d’avoir suffisamment de neige avec l’enneigement naturel » explique-t-il. A Métabief, on espère que cette saison sera vite oubliée et ne se reproduira pas de sitôt. « Il ne faut pas se le cacher ces situations sont compliquées financièrement » admet l’élu du Haut-Doubs, qui tient néanmoins à souligner que la station a fait le plein cet hiver et que les touristes se sont montrés satisfaits.
Quel avenir pour Métabief ?
Dans quelques semaines, les élus du Conseil Départemental et du syndicat mixte du Mont d’Or se positionneront sur les prochains investissements à consentir pour le développement de la station de Métabief et les sites environnants (les Fourgs, Chapelle-des-Bois, Frasne, ...). Le problème du réchauffement climatique et de l’avenir des petites stations de ski en moyenne montagne sera bien évidemment évoqué. « Nous avons un devoir de travailler pour l’avenir en tenant compte des conditions météo du moment. Nous devons nous adapter et être en capacité permanente d’être réactifs et d’offrir un produit de grande qualité » explique Philippe Alpy. Le conseiller départemental précise qu’il travaille avec ses équipes sur des scénarios de développement « intéressants et pragmatiques ». Et de conclure : « nous avons une responsabilité politique pour cette destination. Il m’appartient de définir une politique raisonnée et responsable».
