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Doubs / Formation des arbitres : « Les conflits sur les stades pourrissent le football »

Durant trois jours, ce week-end, à la Chaux-de-Gilley, 21 personnes, dont deux féminines, âgées entre 14 et 46 ans, ont participé à un stage d’arbitre, organisé par la commission de détection, de fidélisation et de recrutement des arbitres du district Doubs Sud Haut-Doubs. Rencontre avec André Perrot, son président.

« Le but de nos stages est de former de nouveaux arbitres. Au terme de ces trois jours, les participants passent un examen théorique. Puis, une semaine, voire quinze jours plus tard, ils passent la pratique en arbitrant un match. Si les résultats sont convaincants, ils sont nommés arbitre » explique Mr Perrot. La formation est riche et complète. Depuis peu, et pour mieux préparer les futurs arbitres de la région, un temps de formation est entièrement consacré à la gestion des conflits sur les terrains de football. «  Sous forme de petits jeux, on imagine des conflits, et l’arbitre apprend à intervenir. Il s’agit d’apprendre à gérer la faute mais aussi son stress pour pouvoir mener la partie à son terme » ajoute le responsable de la formation. Et de poursuivre : « Ces situations prennent de l’ampleur ces dernières années. Ces conflits pourrissent le football. On voit facilement des jeunes arbitres raccrocher parce qu’ils ne se font plus plaisir. Ils sont pris à partie par les parents sur la touche ou les entraîneurs , qui ne savent pas tenir leurs joueurs. Les jeunes arbitres se retrouvent souvent seuls pour gérer ces situations mais ils peuvent compter sur notre aide et notre soutien Â».

Les arbitres français sont-ils mauvais ?

Tous les espoirs français se portent désormais sur Clément Turpin, un jeune arbitre français qui devrait exploser au niveau international. André Perrot est confiant. Les changements opérés à la fédération française de football, avec l’arrivée de nouveaux cadres, devraient redonner ses lettres de noblesse à l’arbitrage français . « On va dans le bon sens » conclut Mr Perrot.