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Politique : Les élus locaux très remontés contre le gouvernement

Ils sont en colère les maires et Présidents de Communauté de Communes du département. Lors de leurs différentes rencontres, ils n’hésitent pas à rappeler leur opposition   à la loi NOTRe ( la nouvelle organisation territoriale de la République) et leur exaspération face à la baisse des dotations de l’état, qui met en danger leurs collectivités et réduit considérablement leur capacité d’investir. Lors du carrefour des Maires, des élus locaux et des agents territoriaux, qui s’est conclu ce vendredi soir à Micropolis Besançon, nos élus ont pu encore dire tout le mal qu’ils pensaient de cette politique. Rencontre avec Claude Dussouillez, maire de Bannans et président de la communauté de communes Frasne/Vallée du Drugeon.

L’élu du Haut-Doubs a la moutarde qui lui monte au nez lorsque l’on évoque ses sujets. Lui, qui a été obligé d’augmenter les impôts sur son territoire pour compenser le désengagement de l’état. « Et encore, je ne les a pas majorés à hauteur du manque constaté Â» explique-t-il. « Se faire taxer de mauvais gestionnaires parce que nous sommes obligés d’augmenter les impôts. Parce que l’état ne le fait pas. C’est vraiment se moquer du monde Â» explique-t-il. Claude Dussouillez ne cache pas le mécontentement général qui gagne les conseils municipaux et intercommunaux de Franche-Comté. «  A quoi sert la loi Notre ? Quelle est son bénéfice ? Quelles sont les intentions du législateur ? Â» lance-t-il. Et de poursuivre : « les maires n’ont pas été consultés. Dans la nouvelle construction des territoires, l’état a simplement fixé un seuil de population, sans se soucier des projets et des finances. C’est n’importe quoi Â».

28 milliards d’économies sur 5 ans

S’il comprend que l’état doit faire des économies, Claude Dussouillez conteste la manière avec laquelle il procède. « Le gouvernement n’a trouvé que le moyen inélégant de réduire considérablement la dotation globale de fonctionnement des communes et communautés de communes pour réduire ses dépenses. Nous n’avons jamais été consultés. Il y a des collectivités qui vont avoir des réveils difficiles. Nous ne pourrons plus investir. Pourtant les collectivités sont les plus gros pourvoyeurs de travaux publics Â» s’emporte le responsable politique du Haut-Doubs. Les élus francs-comtois n’en ont donc pas fini avec la loi NOTRe et la politique gouvernementale. Ils auront sans doute encore bien des occasions pour le faire savoir au plus grand nombre et aux concernés.