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Une «tenue d'établissement uniforme» pour répondre à la problématique religieuse dans les établissements scolaires

Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs ( Les Républicains), rapporteur d’une commission d’enquête après le refus de certains élèves de respecter une minute de silence dans les établissements scolaires de France, après les attentats de janvier dernier, est à l’origine d’une proposition de loi sur le retour d’une «tenue d'établissement uniforme» à l’école. Une réflexion « visant à renforcer les repères républicains  dans les établissements scolaires».

Précisément, le Sénateur propose d'interdire «le port de vêtement manifestant ostensiblement une appartenance religieuse». Au cours de son enquête, Jacques Grosperrin a constaté la présence dans les établissements scolaires, « d’un courant insidieux qui refuse une certaine forme de laïcité Â». « Il y a vraiment une revendication religieuse forte. Il faut faire revenir la République et la laïcité à l’école Â» explique-t-il. Le parlementaire évoque des enseignants et des conseillers d'éducation confrontés «quasiment tous les jours à des tentatives de contournement» de la loi de 2004, qui interdit le port de tenues à caractère religieux dans les écoles, collèges et lycées.

Modulation des allocations familiales pour lutter contre l'absentéisme scolaire.

Jacques Grosperrin précise également que cette situation pose des problèmes pour la bonne dispense de certains savoirs en classe. « Au titre de la religion, des élèves rejettent catégoriquement l’apprentissage de certains chants, faits historiques ou cours liés à la sexualité par exemple Â». « Certains jeunes refusent la Shoa, évoquant la théorie du complot Â» ajoute-t-il. Le Sénateur Franc-Comtois évoque également les dérogations nombreuses, émanant de jeunes filles musulmanes, à certaines activités scolaires. « Qui peut croire qu'à Besançon, par exemple, 50 % des jeunes filles d'une même classe soient allergiques au chlore?» interroge-t-il.

Le texte propose également de rétablir la loi Ciotti de modulation des allocations familiales pour lutter contre l'absentéisme scolaire. Enfin, Jacques Grosperrin entend conditionner l'accès au collège aux élèves justifiant d'un niveau suffisant de maîtrise du français. « Il faut bien parler français pour entrer en sixième. Il faut comprendre les textes, les devoirs et les explications. A ce jour, beaucoup d’enfants scolarisés en CM2 connaissent à peine 200 mots Â» conclut-il.

Jacques Grosperrin présentera prochainement son travail au Président du Sénat afin qu’il puisse rapidement devenir une proposition de loi, qui sera ensuite votée ou pas par le gouvernement.