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Une fresque historique et humaniste à la Cluse-et-Mijoux

Ce samedi matin, la fresque commémorative du graffeur pontissalien Benjamin Locatelli sur la guerre de 1870 entre la France et la Prusse, et plus particulièrement l’arrivée des troupes françaises aux Verrières Suisses, a été inaugurée en grandes pompes à la Cluse-et-Mijoux. Une vraie consécration pour le jeune artiste du Haut-Doubs, qui s’était déjà illustré de l’autre côté de la frontière en réalisant un projet identique sur la façade ouest du bureau communal des Verrières.

Rappelons que la guerre de 1870 a été déclarée par Napoléon Bonaparte à la Prusse. Elle a duré près de onze mois et a été très sanglante. Le territoire Franco-Suisse a été marqué par cet évènement, qui, avouons-le, était un peu sorti de nos mémoires. C’est donc dans le Haut-Doubs, à la frontière, qu’en janvier 1871 fut signée la convention des Verrières qui a autorisé près de 90.000 soldats « Bourbaki » à trouver refuge en Suisse pour reprendre des forces et repartir au combat. « La fresque raconte cette épisode historique et toutes les valeurs qui en sont ressortis »  explique Benjamin Locatelli. Après deux longs mois de travail, la réalisation, longue de 45 mètres et haute de 3 mètres, est terminée. A l’image d’Annie Genevard, Députée du Doubs, les élus et responsables associatifs présents à la Cluse-et-Mijoux ce samedi matin ont salué le travail du graffeur et l’audace de la commune, qui a choisi cet art pour relater cette page d’histoire. Pour Yves Louvrier, le maire, il était important que la fresque apparaisse dans un endroit très fréquenté. C’est la raison pour laquelle le choix s’est porté sur le grand mur, implanté en bordure de la RN 57, en plein cœur du village. Chaque jour des milliers de véhicules peuvent admirer la réalisation et se saisir des valeurs d’humanité et de solidarité qui s’en dégagent.

Lieu de mémoire

La fresque de la Cluse-et-Mijoux est sans doute le début d’un projet de parcours didactique qui reliera la Suisse et la France, jusqu’au Château de Joux. De l’autre côté de la frontière, l’association Bourbaki/ Les Verrières travaille depuis plusieurs années sur ce devoir de mémoire. Elle est d’ailleurs à l’initiative d’un itinéraire de 5 kilomètres qui rend hommage aux soldats « Bourbaki », à l’armée Suisse, à la Croix Rouge et à la solidarité du peuple suisse en cette année 1871.