Comme ses homologues de l’association des maires de France, l’association des Maires du Jura proteste contre la décision du rectorat de banaliser la matinée du mercredi 15 octobre. Celle-ci correspond à une demi-journée de concertation sur les futurs programmes scolaires. Du coup, les enfants n’auront pas classe. Dans les communes, les élus n’entendent pas organiser la prise en charge des élèves durant cette matinée. Rencontre avec Sylvie Vermeillet, la Présidente de l’association des Maires du Jura.
« Avec tout le mal que les élus, les parents et les enseignants se sont donnés pour s’adapter aux organisations, aujourd’hui, on nous dit que pendant quatre demi-journées dans l’année, et notamment le 15 octobre, il n’y aura pas école. De qui se moque-t-on ! » déclare Mme Vermeillet. Et de compléter « Ce jour correspond à un temps de formation des enseignants. Peut-être que l’on peut aussi former les enseignants le mercredi après-midi ? Il y a beaucoup de gens qui travaillent le mercredi après-midi. Ce n’est peut-être pas une hérésie » explique l’élue jurassienne.
« Les Maires ne sont pas les supplétifs de l’Education nationale ».
Dans le Jura, comme dans de nombreuses autres communes de France, l’exaspération est grande. D’autant plus que « l’Education nationale ne prévient même pas les Maires. Il n’y a eu aucune concertation» explique Mme Vermeillet. Difficile, pour l’heure, de savoir, si les élus accepteront de prendre en charge les enfants durant ces périodes. En tout cas, certains édiles ont déjà pris des délibérations pour fermer leurs écoles ces jours banalisés. Hier, à Paris, le comité directeur de l’association des Maires de France a rédigé un communiqué dans lequel il dénonce cette situation et rappelle que « les Maires ne sont pas les supplétifs de l’Education nationale ».
