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Gens du voyage : Les commerçants sont venus exprimer leur ras le bol au Sous-Préfet ( avec reportage)

Une cinquantaine d’élus, de commerçants, de responsables associatifs et d’habitants de Pontarlier et des alentours se sont rassemblés cet après-midi devant la Sous-Préfecture de Pontarlier pour exprimer leur colère et leur exaspération après les nombreux vols et incivilités qu’ils ont connus cet été. Dans la ligne de mire des manifestants, l’attitude provocatrice, irrespectueuse et menaçante d’un groupe de gens du voyage. Ils dénoncent un sentiment d’impunité et une loi excessive.

Une délégation composée d’élus et de commerçants a pu échanger durant une demi-heure avec le Sous-Préfet de l’arrondissement. Denis Gérôme, le Président de la fédération Commerce Grand Pontarlier, a pris la parole à l’issue de cette rencontre. Il a lu devant l'assistance le courrier qu'il avait remis au représentant de l'état. « Tous ces faits et méfaits non sanctionnés nous donnent l’impression d’une justice non adaptée à cette situation » a explique Mr Gérôme. Et de compléter « Nous assistons actuellement à la mise en place de tous les éléments d’un conflit intérieur violent qui discrédite notre démocratie ».

Des élus sensibilisés

Annie Genevard, Députée UMP de la cinquième circonscription du Doubs, avait fait le déplacement. Elle s’est engagée à présenter des propositions et à faire évoluer la loi. Pour Mme Genevard lorsqu’une loi protège davantage le voyou que la victime, c’est que la loi est mauvaise et qu’il faut la changer». Pour Patrick Genre, le Maire de Pontarlier, « la loi n’est plus adaptée à ce qui se passe ». L’édile a ainsi formulé des propositions concrètes. Il souhaite que les élus et les services de l’état aient les moyens d’agir mieux et plus rapidement. Il propose notamment une refonte de l’arrêté d’expulsion afin qu’il ne s’applique pas uniquement sur la rue squattée par les personnes mais sur la collectivité qui a la compétence de l’accueil des gens du voyage. Ce qui éviterait de voir des groupes migrer de quelques mètres seulement pour gagner du temps. Autre proposition, que les expulsions des groupes, qui ne respectent pas les règles des aires d’accueil qu'ils occupent, soient également facilitées. Mr Genre souhaite que la loi soit modifiée dès l’année prochaine.