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Villers-le-Lac / Accident de flyboard : De nombreuses négligences

L’accident de flyboard qui s’est produit samedi, en fin d’après-midi, lors de la fête du Doubs à Villers-le-Lac, laisse apparaître de nombreux manquements. Le prestataire de l’activité semble avoir multiplié les erreurs et les approximations. Du côté de la MJC de Villers-le-Lac, le coorganisateur de l’évènement, on prend de la distance avec la prestation de ce dernier, qui reste injoignable. Rappelons que samedi après-midi, vers 17h30, un adolescent de 15 ans s’est gravement blessé. Le jeune homme est toujours hospitalisé à Besançon. Il souffre de différents symptômes à l’abdomen et à la tête.

Le flyboard, une activité dangereuse ?

« Le flyboard est l’une des activités nautiques et extrêmes les moins dangereuses actuellement. On a la chance de tomber dans l’eau. Le plus dangereux, ce n’est pas comment on vole, mais où l’on vole. Avec plus de 4000 machines qui tournent depuis trois ans, on déplore quatre ou cinq accidents. A 99,9% des cas, ce sont des personnes qui ont évolué dans une eau peu profonde Â» explique Mr Zapatta, PDG de la société Zapatta Racing, le concepteur de l’engin. Dans le Haut-Doubs, les conditions dans lesquelles se sont déroulées ces démonstrations sont contestées. La réglementation, qui régit l’encadrement de cette activité, n’a pas été respectée par l’intervenant. Rappelons que la pratique du flyboard répond aux mêmes exigences que celle qui s’applique pour les autres engins à sustentation hydro propulsée, comme le jet-ski. « Il faut un minimum de quatre mètres de profondeur d’eau pour être sûr de ne pas toucher le fond. Il est important d’être encadré par un moniteur, formé, qui donnera les bons conseils. De plus, le flyboard n’est accessible qu’à partir de 16 ans» explique Mr Zapatta. A villers-le-lac, toutes ces précautions n’ont pas été prises. « La pratique s’est déroulée dans deux mètres de profondeur. La victime a 15 ans. Le gars qui l’a fait voler n’a pas de société et d’assurance. Il n’a pas également les diplômes exigés ». Dans ces conditions, le père de la jeune victime vient de décider de porter plainte.

Les secours sur place

Sur place, la prise en charge du jeune blessé laisse également à désirer. Au moment de l’accident, l’ambulance, qui avait été mandatée par l’organisateur, avait quitté les lieux. « Nous avions pourtant signé un contrat pour une présence de 8 heures. J’ai payé pour ce laps de temps. Mais à 16h30, il n’y avait plus personne Â» déplore Thierry Munier de la MJC de Villers-le-Lac. D’où ce flottement au moment de secourir l’adolescent. Néanmoins, Thierry Munier tient à souligner que la MJC avait prévu huit secouristes sur le site de la manifestation, et ce, durant toute la durée des démonstrations. « Nous avons sous traité cette présence avec une association agrée Â» conclut-il.