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Pontarlier : Les douleurs et la colère de Loïc Parent

A Pontarlier, Loïc Parent, un père de famille devenu tétraplégique à la suite d’un accident du travail en 2003, demande « un peu d’autonomie Â». Cloué dans son fauteuil roulant, il réclame des indemnités suffisantes et des aides humaines « pour l’aider à vivre un peu mieux Â».

Jugée en 2007, l’affaire a débouché sur la condamnation de son employeur. Condamné pour faute inexcusable ( Mr Parent travaillait seul sur un chantier qui nécessitait la présence de deux personnes), ce dernier a dû verser des dommages à hauteur de 100.000 euros. « Une somme bien dérisoire compte tenu de ma situation et des travaux et autres investissements engagés Â» explique-t-il. Aujourd’hui, comme le stipule la nouvelle législation, parue après l’accident, Mr Parent pourrait avoir droit à des indemnités supplémentaires, mais la justice ne souhaite pas rouvrir le dossier.

Contentieux avec le Conseil Général du Doubs

« Comme si cela ne suffisait pas, je suis également en contentieux avec le Conseil général du Doubs qui a supprimé mes aides pour mes auxiliaires de vie. « Aujourd’hui, je suis obligé d’utiliser mes économies personnelles. Ce qui me fragilise considérablement financièrement. A tel point que je risque de me retrouver interdit bancaire Â» explique Loïc Parent. Précisément la collectivité locale lui demande la somme de 37.000 euros. Elle explique que le bénéficiaire n’a pas utilisé à bon escient les aides qui lui avaient été octroyées. « Tout d’abord, parce qu’il n’a pas utilisé cet argent pour des aides. D’autre part, les aides qui l’a financées, avec cette allocation, étaient des aides ménagères, qui ne sont pas éligibles à la prestation du handicap » explique Etienne Petit-Mangin, directeur adjoint des services en charge des solidarités au Conseil Général du Doubs.

« Ce sont mes filles qui sont obligées de s’occuper de moi Â»

Malgré la situation, le Conseil Général du Doubs assure qu’il continue d’aider Loïc Parent. « Dès ce lundi, et après une hospitalisation, un service d’aide à domicile intervient. Les aides se sont remises en place Â» explique Mr Petit-Mangin, qui maintient néanmoins la créance. Dans sa solitude et son handicap, Loïc Parent continue de crier à l’injustice. Il y a quelques mois, sa demande de mise à disposition, la nuit, d’une femme de proximité a été refusée. « Il est totalement immoral que ce soit mes filles de 17 et 14 ans qui doivent me gérer la nuit. Je trouve ça aberrant et je ne supporte plus que cela se passe ainsi. Oui je suis tétraplégique mais ce n'est pas à mes filles d'assumer leur papa, la normalité veux que ça soit le contraire Â» explique cet homme, qui souffre physiquement et moralement.

Si vous souhaitez soutenir Mr Parent et l’aider dans son combat, vous pouvez signer la pétition, mise en ligne sur le site www.mavéritesur.com