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Arc Jurassien : les collaborations transfrontalières sont en marche

Pour la première fois, les co-présidents de l’aire de proximité de Mont d’Or - Chasseron que sont le maire de Pontarlier et le syndic d’Yverdon-les-Bains, ont animé hier après-midi dans la capitale du Haut-Doubs, une rencontre réunissant les acteurs privés et publics suisses et français. L’aire de proximité de Mont d’Or – Chasseron est un territoire franco-suisse qui regroupe 154 communes dans le district du Val de Travers, le district du Jura Nord Vaudois et les six communautés de communes du Pays du Haut-Doubs. Un espace de 146.000 habitants pour quelque 63.000 emplois (dont les trois quarts côté Suisse). Le forum d’hier a permis de mettre en avant de nombreuses collaborations engagés dans le cadre de micro-partenariats franco-suisses, comme le co-voiturage ou le développement du très haut-débit.

L'exemple du bassin lémanique

Un exemple a été cité : celui de l’arc lémanique avec la naissance du Grand Genève, sorte de communauté d’agglomération qui englobe Genève, une partie du canton de Vaud, le Pays de Gex et une partie de la Haute-Savoie. Pour Patrick Genre, le maire de Pontarlier, il faut s’en inspirer mais pas seulement. « Le co-voiturage s’est d’abord développé dans l’aire de Mont d’Or - Chasseron avant d’être repris dans l’arc lémanique. C’est intéressant de pouvoir échanger les expériences », explique Patrick Genre. Sauf qu'il existe des barrières face à ces projets transfrontaliers : les institutions qui ne sont évidemment pas les mêmes en France et en Suisse. Les élus français et suisses sont d'accord pour travailler, ensemble, à améliorer cette collaboration.

L'avenir ?

Des inquiétudes ont été également soulevées autour de la mise en application de la loi résultant de la votation du 9 février dernier sur l’immigration. Des quotas et des contingents vont être instaurés par la Confédération helvétique. Alors, ces collaborations transfrontalières, à l’échelle locale, sont-elles menacées ? Le syndic d’Yverdon-les-Bains, Daniel von Siebenthal, n’est pas aussi pessimiste. « Ce n’est pas la première fois. On a toujours trouvé des solutions pour sortir de ce genre de crise », affirme-t-il.