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Salins-les-Bains : Le nouveau Maire fait appel

Gilles Beder, le Maire de Salins-les-Bains, a pris sa décision, il a décidé de se pourvoir devant le conseil d'Etat. Rappelons qu'il y a une semaine environ, le tribunal administratif de Besançon avait invalidé l'élection de l'édile, élu avec huit voix d'avance sur son adversaire. Le litige porte sur la distribution d'un tract hors délai.

Dans ces conditions, Gilles Beder conserve son poste de Maire, en attendant le verdict de la justice. Au mieux, cette dernière pourrait se prononcer dans huit mois. Une situation qu'il juge inconfortable mais qui lui semble être la meilleure. L'élu explique que s'il avait accepté ce premier jugement, il aurait tout d'abord donné raison à l'opposition et aurait conduit la commune dans une impasse. « La gestion de la ville aurait été confiée à la Préfecture du Jura pour quatre mois, en attendant l'organisation d'un prochain scrutin ». Gilles Beder a donc préféré la solution d'un recours devant le conseil d'état. Tout d'abord, pour dénoncer cette décision de justice. Il estime que ses arguments n'ont pas été entendus par le tribunal administratif. Par ailleurs, le Maire explique que ce statu quo de quatre mois était inconcevable. Etant donné que la municipalité doit se positionner sur des dossiers très importants, d'ici octobre prochain.

Un climat délétère

Gilles Beder ne le cache pas. Le contexte dans lequel il exerce ce début de mandat est très difficile. « Lorsque nous sommes arrivés en Mairie, mon équipe et moi-même avons dû nous débrouiller par nous-mêmes. Il n'y a eu aucune transmission de dossiers entre adjoints » commente-t-il . Par ailleurs, le maire dénonce un climat délétère entretenu par d'anciens conseillers municipaux et l'opposition actuelle. « Il me présente comme un manipulateur et un menteur. On me fait presque passer pour un voleur » explique Mr Beder. Et d'ajouter « J'ai cassé des codes dans cette ville en donnant la possibilité à des gens simples d'accéder au pouvoir. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on me traite de cassos. J'ai une liste de cassos » dit-il avec humour mais colère. Gilles Beder regrette cette situation. « Cette ville a besoin de travail, d'apaisement, de renouvellement et d'idées nouvelles pour la sortir de la léthargie dans laquelle elle s'était installée depuis un certain nombre d'années ».