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Touillon et Loutelet : Nous avons rencontré la famille de Patrick Fumey

La famille du forcené, originaire de Salins-les-Bains, s’interroge sur l’épilogue du drame qui est survenu mercredi dernier à Touillon et Loutelet (25). La mère et les frères et sœurs de Patrick Fumey, abattu par le GIGN, veulent comprendre ce qui s’est passé ce jour-là dans le Haut-Doubs. En concertation avec les enfants de la victime, ils se réservent le droit de porter l'affaire devant la justice. Rencontre avec Evelyne, sa sœur, et Jean-Michel, son frère.

Beaucoup de questions restent encore sans réponse ?

Aujourd’hui encore, nous nous posons de nombreuses questions. Le jour du drame, nous n’avons pas été prévenus par les gendarmes. Ma maman l’a appris le mercredi matin par le biais de l’une des mes sÅ“urs qui écoutait la radio. Ma sÅ“ur a écouté le message plusieurs fois et a fait le rapprochement. Personne n’a pris contact avec nous et nous a prévenus. De plus, mon frère est mort à 17h51 précises le mercredi. Il est resté seul jusqu’au vendredi matin. Il était là-bas dans l’appartement. C’est inhumain.

Qu’attendez-vous désormais ? Quelles sont les réponses qui vous manquent ?

Comment des personnes très bien préparées, qui s’entraînent neuf heures par jour, ont pu agir ainsi ? Le GIGN est arrivé à 16h. A 17h51, il l’assassinait. C’est honteux. J’ai envie de cracher mon dégoût. C’est de l’assassinat total. Pendant plusieurs jours, On a tenu en joug un gars comme Merah. Un type qui était armé jusqu’aux dents et qui avait tué plusieurs personnes. Pourquoi mon frère, en moins de 22 heures, a été assassiné ? Il y avait plus de gendarmes que d’habitants. Tout ça pour un homme retranché chez lui avec une arme, mais sans otage. Ils ont voulu régler l’affaire rapidement.

Les obsèques de la victime, qui souhaitait se faire incinérer, auront lieu ce mercredi après-midi à Besançon.