Durant cette première semaine de vacances, plus de 80 enfants, âgés entre 10 et 11 ans, participent à un stage de théâtre mis en place par le comité culturel du canton de Montbenoît. Sous la houlette de Karine Grosjean, metteure en scène de la Compagnie des Chimères, les jeunes artistes en herbe apprennent les ficelles du métier. La plupart d’entre-deux ont déjà des connaissances en la matière puisqu’ils participent, dans le cadre périscolaire, à des cours, dispensés par la même intervenante.
Afin de mener un travail de qualité, Karine Grosjean a divisé ce grand groupe d’enfants passionnés en trois équipes. Durant six heures, elle alterne des exercices d’apprentissage de l’acteur et des moments de création collective ou individuelle. « J’aime bien faire l’acteur, apprendre à jouer des rôles et inventer des personnages » explique Cassandra qui vient de sortir de scène. Chloé est un peu plus expérimentée. La fillette fait partie des enfants qui participent au traditionnel son et lumière organisé chaque été dans la cour de l’Abbaye de Montbenoît. Elle entend néanmoins profiter de ce stage pour parfaire ses connaissances. « J’ai appris à parler fort et à me placer sur scène » explique t’elle.
Des intentions pédagogiques très intéressantes
« Le théâtre est un art et une discipline exigeante. On ne fait pas ça juste pour monter sa petite bobine sur scène. Il faut avoir le respect des spectateurs et de ce qu’on offre au public. Il faut être exigeant » explique Karine Grosjean. Alors, pour atteindre cet ambitieux objectif, la professionnelle a élaboré une démarche et un projet pédagogiques précis, mais adaptés à l’âge des petits pratiquants. « Les objectifs pédagogiques sont de deux ordres. D’une part, je travaille sur le vivre ensemble. On fait travailler les enfants en groupe, on les fait se rencontrer. D’autre part, on met en place des séquences pour enrichir leur imaginaire commun afin qu’ils produisent des choses intéressantes et plaisantes pour le public». Il n’y a pas de doute, les enfants prennent beaucoup de plaisir. Leur enthousiasme est débordant et leur imaginaire fertile. Les vacances débutent sur les chapeaux de roue pour ces petits Saugeais.
