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Les frontaliers ne savent pas encore à quelle sauce ils seront mangés

A un mois et demi de la fin du droit d’option pour l’assurance maladie, les travailleurs frontaliers sont dans l’expectative. La ministre de la santé, Marisol Touraine a confirmé début avril qu’à partir du 1er juin, les frontaliers devront cotiser à la Sécurité Sociale en France.

Sauf que le décret d’application n’a pas encore été publié. Et à ce jour, "on ne connait pas les modalités précises de ce changement", précise Valérie Pagnot, juriste à l'Amicale des Frontaliers. L'association tient ces jours-ci plusieurs assemblées générales dans la région. Jeudi soir, les adhérents avaient rendez-vous à Jougne. Des adhérents un peu désorientés à l'image de Jacky qui travaille dans une boucherie à Lausanne. "L'assurance maladie va me coûter près de 600 Euros par mois, au lieu de 180 Euros actuellement dans le privé", confie-t-il.
Pour lui, c'est clair : il sera de moins en moins rentable d'aller travailler en Suisse.

"Le Haut-Doubs n'est rien sans les frontaliers"

Encore plus remonté, Cédric, ouvrier du bâtiment dans le canton de Vaud. Selon lui, le gouvernement est en la train de tuer économiquement la région. "Vous enlevez les frontaliers dans le Haut-Doubs, il reste quoi ?", s'interroge-t-il. Et de conclure : "Vous retirez 300 ou 400 Euros à un frontalier, il ne va pas les depénser".

Du côté de la mobilisation, aucune manifestation de frontaliers n'est prévue prochainement. Mais l'Amicale des Frontaliers reste vigilante et poursuit ses actions auprès du gouvernement.