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Procès du Café du Théâtre : retour sur la troisième journée d'audience

La Cour d’Assises du Doubs a vu défiler plusieurs personnages clés hier dans le procès du Café du Théâtre à Besançon. La mère du jeune prostitué accusé d’assassinat est  venue décrire la personnalité de son fils. Deux médecins psychiatres ont par ailleurs dressé les portraits des deux prévenus. La thèse du viol et du meurtre par vengeance a notamment été contredite.  

Mercredi matin, la cour a notamment entendu médecin Christian Claden… Ce psychiatre était présent lors de la reconstitution des faits le 16 janvier dernier. Selon lui,  Arnaud Gijbels aurait pu accepter un acte sexuel de la part de Pascal Legal . Il serait alors venu le soir du meurtre pour se faire « indemniser Â». Une version face à laquelle l’accusé répond dans son box «Je n'ai rien à dire Â». En tout cas, le docteur dit ne pas avoir relevé de traces de traumatisme chez Gijbels d'un possible viol. En général, dit-il, une victime évite de retourner chez son agresseur.  Voilà qui décrédibilise la version défendue par le jeune homme…

Dans l’après-midi, la mère d’Arnaud Gijbels a notamment été appelée à la barre. D’une voix douce, elle a alors expliqué l’enfance douloureuse vécue par son fils, rejeté par son père, par ses grand-parents. « Un enfant très doux, très gentil, il aime l'amitié. C'est mon fils, je sais ce qu'il a fait , mais c'est pas un enfant violent Â», explique-t-elle… Elle, une femme devenue alcoolique et qui s’est retrouvée chassée de son domicile par les huissiers lorsqu’Arnaud n’avait que 16 ans en 2006. Sur le banc des accusés, Gijbels sanglote en écoutant sa mère. Encore une journée poignante au palais de justice de Besançon et encore bien des questions sans réponse.

Concernant le proxénète présumé, il a été décrit par une psychologue comme méfiant et toujours sur la défensive…