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Pontarlier / Les frontaliers : « La première entreprise de Franche Comté » (P.Genre)

Environ 4000 frontaliers se sont rassemblés ce dimanche matin pour dénoncer le projet de suppression du droit d’option. Dans le cortège des travailleurs frontaliers de tous âges, des représentants du collectif « frontaliers où bien Â» et des élus venus dénoncer un projet qui risque d’avoir d’importantes répercussions sur l’activité économique du massif du Jura.

Si les élus du Haut Doubs avaient fait le déplacement, ceux du Jura, Messieurs Pernot et Dussouillez, respectivement Maire, Conseiller Général du canton de Champagnole et adjoint au Maire de Champagnole et Mr Gaudin, Maire de Bois d’Amont et Conseiller Général du canton des Rousses, étaient également présents. « L’économie frontalière est indispensable à nos territoires. Cette économie vit grâce aux frontaliers. On doit être derrière eux dans cette épreuve, cette agression, ce racket qu’ils subissent. Il est temps d’envisager d’autres solutions pour combler les déficits de notre pays que de toujours chercher à obtenir des nouvelles recettes. On ferait mieux de se pencher sur la logique des dépenses et de rationnaliser tout cela» explique Clément Pernot. Pour Annie Genevard, députée de la cinquième circonscription du Doubs «  il est important d’être au côté des frontaliers et de défendre plus largement les territoires frontaliers. Dans cette affaire de droit d’option. Il n’y a pas que les frontaliers qui sont concernés. Il y a tous ceux qui vivent de cette économie frontalière Â». Lors de sa prise de parole, la parlementaire a également précisé qu’elle entend bien défendre ce droit d’option lors du débat sur le projet de loi de la sécurité sociale, qui doit débuter dans quelques jours.

10 millions d’euros en moins dans le circuit économique local

« Le combat que mènent les frontaliers, c’est le combat d’une région. Il est inadmissible que le gouvernement reste sourd aux propositions des frontaliers qui sont prêts, eux aussi, à faire des efforts pour participer à la solidarité nationale». explique Patrick Genre, le Maire de Pontarlier. Et de rajouter « les frontaliers, c’est la première entreprise franc comtoise. Sur la zone de Pontarlier, cela représente 4500 emplois. Si on prend une moyenne de 200 euros de moins par mois. Ce sont près de 10 millions d’euros qui n’iront pas dans le circuit économique local. Il est grand temps que le gouvernement entende cette mobilisation Â».

Les commerçants avec les frontaliers

« Notre soutien est entier. Les frontaliers jouent un rôle très important dans l’économie locale. Soit 35% des consommateurs à Pontarlier Â». explique Denis Gérôme, le Président de Commerce Grand Pontarlier. Et de rajouter « Si on leur enlève éventuellement du pouvoir d’achat, notre économie locale va énormément en pâtir Â» ajoute le responsable. A travers la voix de Denis Gérôme, ce sont tous les commerçants pontissaliens qui s’expriment et qui s’inquiètent également.