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Pontarlier : Retour sur l’expulsion de la collégienne Rom Léonarda Dibrani

Ce samedi, dans son intervention télévisée, suite au rapport de l’inspection générale de l’administration , François Hollande a estimé que l'expulsion de la jeune collégienne Leonarda et sa famille était "conforme à la réglementation en vigueur Â». Tout en relevant que les forces de l'ordre "n'ont pas fait preuve du discernement nécessaire". François Hollande a également annoncé qu'une instruction serait donnée aux préfets pour «prohiber» toute interpellation dans le cadre scolaire. Il a aussi affirmé que Â«si Leonarda en fait la demande un accueil lui sera réservé, à elle seule».

Le contexte de l’interpellation

Rappelons que l’enfant, qui avait séjourné chez une amie, a été interpellée sur le parking du collège Lucie Aubrac à Doubs, le 9 octobre dernier. Dans le même temps, les forces de l’ordre se trouvaient à Levier pour expulser les autres membres. Jointe sur le portable de l’enfant, une enseignante a été sommée par un agent de la Police de l'Air et des Frontières de faire arrêter immédiatement le car. Très peu d’enfants ont assisté à la scène. Mais certains ont vu leur amie quitter les lieux en compagnie de la police. Dans un communiqué, envoyé à Médiapart, les enseignants du collège Malraux et du Lycée Professionnel Toussaint Louverture, se sont dit choqués. Ils demandent « le retour immédiat des enfants en France pour leur sécurité Â». Suite à un véritable emballement médiatique, Manuel Valls a diligenté une enquête administrative pour faire toute la lumière sur cette affaire. A Pontarlier, les différents protagonistes et témoins ont été entendus.

« Je ne veux pas rentrer seule en France Â»

Ce samedi après midi, depuis le Kosovo, suite à la prestation télévisée de François Hollande, Léonarda a annoncé qu’elle ne souhaitait pas rentrer seule en France. L’adolescente souhaite être accompagnée de ses parents et ses frères et sÅ“urs. La veille, son père avait déclaré qu'il entendait regagner la France avec sa famille "par tous les moyens".  "Si les autorités (françaises) ne me permettent pas de revenir en France légalement, je passerai par les forêts" avec la famille, a déclaré Resat Dibrani à l'AFP.

La mobilisation lycéenne se poursuit

L’intervention de François Hollande n’a pas calmé les esprits. La classe politique n’a pas tardé à réagir. A Paris, des centaines de lycéens battent actuellement le pavé pour soutenir Leonarda et Khatchik, expulsés au Kosovo.