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Quel avenir pour SPPS à Frasne ?

A Frasne, les salariés de l’entreprise SPPS – spécialisée dans le sciage et le rabotage du bois– ont été reçus par le maire de la commune, Philippe Alpy, cet après-midi. La société connait de grosses difficultés financières. Les salaires d’août n’ont pas encore été versés. Et de gros doutes planent pour ceux du mois de septembre. « Cela fait près d’un an maintenant que nous ne sommes plus payés dans les temps » reconnaissent unanimement les salariés. « Je viens de recevoir un courrier de ma banque qui me demande de régler ma situation » ajoute l’un d’eux. Une quinzaine d’ouvriers est concernée par cette situation. La production est d’ailleurs stoppée pour l’heure car la société n’est plus en mesure de payer ses fournisseurs. Une totale hérésie alors que les carnets de commande sont remplis. Une mauvaise gestion de la direction actuelle, basée à Paris, explique ces difficultés actuelles. « Pendant sept ans, nous avons vendu en dessous de notre coût de revient » reconnait le PDG parisien. Un homme de 73 ans, sans doute honnête et plein de bonne volonté, mais un peu dépassé par les évènements. « Manifestement, c’est un problème de gouvernance qui apparaît. Aujourd’hui, il appartient au responsable, Mr Dementhon, de faire les arbitrages nécessaires. Je lui demande de ne pas fuir ses responsabilités. Ce chef d’entreprise a mal été conseillé. Au niveau comptabilité, il y a des choses qui interpellent. Pourtant les collaborateurs n’ont pas manqué de tirer la sonnette d’alarme notamment sur les prix de revient appliqués. C’est vraiment triste d’en arriver là » explique Philippe Alpy, le Maire de Frasne.

Rendez vous le 7 octobre devant la justice

La situation de cette société qui compte deux autres sites de production et un dépôt, répartis dans d’autres régions françaises, sera étudiée par la justice le 7 octobre prochain. Deux repreneurs, l’un implanté à Frasne et un autre à Villers Cotteret seraient intéressés. L’attitude des salariés fraignauds est admirable. Malgré leur situation personnelle est celle de la structure, ils se battent pour que la production reprenne. Chacun espère qu’un repreneur sera très vite trouvé et qu’ils pourront relancer la production. Affaire à suivre.