Les obsèques d’Aurélia Varlet, la jeune femme tuée par son ex-compagnon la semaine dernière à La Rivière Drugeon, se sont tenues ce jeudi après midi à Labergement Sainte Marie. A l’issue de cette cérémonie, une marche blanche était organisée par la famille. 200 personnes étaient présentes et ont lâché des ballons colorés dans le ciel.
Une pensée pour toutes les femmes battues
Le départ d’Aurélia laisse un très grand vide dans cette famille. A plusieurs reprises, ses parents lui ont conseillé de rompre avec cet homme violent. « Tous les jours, on l’incitait à lui écrire pour marquer la fin de leur relation » témoigne son père, Patrick. « Je m’en veux. J’aurais dû insister plus » précise t’il. « Honnête comme elle était, elle a certainement voulu lui parler de vive voix une dernière fois. Jamais, elle n’aurait pensé qu’il serait allé jusqu’à la tuer » ajoute sa belle mère. Avec dignité et sincérité, les proches de la jeune femme veulent également avoir une pensée pour toutes les femmes battues qui n’arrivent pas à se soustraire de leurs bourreaux. « Aurélia a eu beaucoup de mal à quitter Didier. Alors que c’était un violent. Jusqu’au jour où elle a cru bien faire en lui rendant une dernière visite » explique un proche.
Que justice soit faite !
Comme beaucoup de leurs amis, les parents de la jeune défunte s’interrogent sur l’inertie de la justice. Alors que quatre plaintes avaient été déposées par une autre femme, ancienne compagne également du meurtrier, Didier Grosjean, en 2011. Des plaintes pour séquestration, violences et menaces de mort auraient été déposées. « Avec Patrick, son papa, nous espérons que la justice mènera son enquête jusqu’au bout » explique son oncle. Et de préciser « il y avait des antécédents. Une surveillance plus étroite aurait été nécessaire. L’entourage de cet individu aurait dû être prévenu. Il a commis l’irréparable. Ce n’est pas possible. La justice doit aller jusqu’au bout ». Interrogé par les médias francs comtois, le Procureur de la République, Alain Saffar, a confirmé que le Parquet a eu connaissance de ces plaintes, classées sans suite. Tout en ajoutant que « les éléments recueillis à l’époque n’avaient pas permis d’engager des poursuites pénales ».