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Haut Doubs / Annie Genevard : Déjà un an à l’Assemblée Nationale

Après un an de mandat à l’Assemblée Nationale, Annie Genevard, Députée de la cinquième circonscription du Doubs,  dresse son bilan et répond à nos questions

Quel regard portez-vous sur cette première année de mandat ? 

Le regard de quelqu’un qui, depuis un an, découvre un mandat passionnant, mais très exigeant en temps, en travail, en énergie et en déplacement aussi, car il faut équilibrer son temps entre le territoire de la circonscription  et Paris où l’on exerce son travail de législateur. 

Justement, les dossiers que vous avez eu l’occasion de défendre dans l’hémicycle concernent  à la fois des problématiques locales et nationales 

Les dossiers locaux concernent la RN 57, le Lyria, la défense de l’Absinthe, le dossier campagnol, les écoles, les sujets économiques… . Il faut avoir à l’esprit la réalité de son territoire. Je suis très attachée à cette dimension là. Quand on est un élu national, on doit nourrir son mandat par l’ancrage local. Au niveau national, le rôle du parlementaire est de contrôler l’action du gouvernement notamment dans sa dimension budgétaire. Il y a aussi tous les textes de loi pour lesquels je me suis impliquée comme celui sur la refondation de l’école, sur la recherche et l’enseignement supérieur, sur la réforme des scrutins municipaux, communautaires et départementaux… . Il y aussi les auditions des personnalités et des ministres. Hier par exemple, j’étais en audition avec Pierre Moscovici et les députés frontaliers pour parler de l’assurance maladie des travailleurs frontaliers. Je souhaiterais également préciser à vos lecteurs que lorsqu’ils voient l’image d’un hémicyclique vide, il ne faut pas qu’ils s’imaginent que les Députés ne sont pas au travail. Dans cette maison, il y a toujours des tas de choses en même temps. Quand vous êtes en commission, en réunion ou en audition, vous n’êtes pas dans  l’hémicyclique. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne travaille pas. Cette année, j’ai effectué 439 interventions longues dans l’hémicyclique, 1112 amendements et 93 propositions de loi signées. 

Quelques mots concernant votre communication. Il semblerait que vous communiquiez davantage que votre prédécesseur, Mr Binetruy. C’est important  de rendre compte  à ses concitoyens de ce que l’on fait ? 

Je pense que c’est effectivement important de rendre compte. Il faut que les habitants de la circonscription, que je représente, soient informés du travail du député. En ce qui me concerne, j’utilise les nouveaux médias, comme les réseaux sociaux. Facebook est un moyen de communication qui s’adresse à une part de plus en plus importante de la population. Et puis, il y a les moyens plus traditionnels, comme les journaux, la télé et la radio. Sans oublier bien sûr, la communication plus institutionnelle. Par exemple, je fais régulièrement une petite lettre d’information que j’envoie par mail. Il faut néanmoins que la communication s’appuie sur du fonds. Il faut que cela corresponde à un travail réel. J’essaie également de communiquer sur des choses importantes et vivantes, qui témoignent de la vie d’une circonscription. Derrière tout cela, il y a la volonté de rendre compte de ce qu’est un mandant parlementaire. 

Je sais que les élus sont très attachés à leurs mandats locaux. Cependant vous imaginez-vous ministre un jour ? 

Sur ce point, je voudrais vous dire qu’il faut ramener les choses à leur réalité et ne pas bâtir des châteaux en Espagne. Combien de Députés, ce sont imaginés ministre et ne l’ont jamais été. Je pense qu’il faut rester à la place qui est la sienne et ne pas bâtir de  stratégie déraisonnable ou inappropriée dans le temps. 

Regrettez-vous d’être actuellement dans l’opposition ? 

Bien sûr. J’aurais préféré être dans la majorité. Même si les Députés de la majorité et de l’opposition, qui ont un peu d’expérience, disent qu’on a plus d’opportunités de s’exprimer quand on est  dans l’opposition. Malgré cela, j’aurais préféré être dans la majorité pour pouvoir peser sur les choix qui sont faits et qui ne me satisfont pas au regard de la situation que connaît notre pays aujourd’hui.