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L’éthylotest antidémarrage comme alternative à la suspension du permis de conduire

A partir du 1er janvier 2019, un nouveau décret sera mis en application en France, il permettra à l’autorité préfectorale dès le stade de la suspension administrative d’un permis de conduire pour les conducteurs contrôlés en état alcoolique ou en état d’ivresse de délivrer un permis de conduire d’une durée de validité limitée comportant une restriction d’usage prévoyant une obligation de conduire un véhicule équipé d’un éthylotest antidémarrage.

Cette mesure est une véritable alternative à la suspension du permis de de conduire, qui était auparavant la seule option dont disposait le préfet pour sanctionner un automobiliste peu scrupuleux. « C’est un dispositif vraiment intéressant comme alternative à la suspension du permis de conduire. Les suspensions, pour les personnes qui sont incérées socialement, qui ont une famille, sont très handicapantes. On constate parfois que ces personnes, malgré les décisions prises, continuent à conduire. On fabrique de la délinquance Â» explique Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon. Et de poursuivre : « Il y a néanmoins nécessité à des mesures répressives pour réduire le nombre de blessés et de morts sur la route, notamment suite à des imprégnations alcooliques. C’est donc une alternative intéressante Â».

Pour Nicolas Regny, le directeur de cabinet du préfet du Doubs. « Cette alternative à la suspension du permis de conduire reste une sanction, y compris pécuniaire Â» précise-t-il. Et d’ajouter : « L’installation coûte environ 400 euros. Sa location est estimée à environ 100 euros par mois. Il faut néanmoins admettre en comparatif, qu’une personne qui perdrait son emploi, car elle ne pourrait plus aller travailler, perdrait encore plus d’argent si elle n’avait plus son permis Â».

Comment ça marche ?

L’éthylotest antidémarrage est un dispositif qui fait l’objet d’une homologation. Il doit être mis en place par un installateur agréé par la préfecture. Le conducteur peut choisir d’acheter ou louer le dispositif. L’appareil contrôle le taux d’alcool et autorise ou pas le démarrage de la voiture. Deux souffles sont exigés. Le premier intervient au moment du démarrage du véhicule. Le second est demandé de façon aléatoire entre 5 et 30 minutes après le début de la conduite. Ce qui permet notamment de contrôler que le taux d’alcool est inférieur à la limite fixée et que le conducteur n’était pas en phase d’alcoolémie ascendante ou qu’une personne n’avait pas soufflé à sa place avant de le laisser prendre la route seule.