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Besançon / Fin du numérus clausus : Des étudiants partagés

Hier, lors de la présentation de son Plan santé, Emmanuel Macron a annoncé la fin du numérus clausus à partir de 2020. Autrement dit, la fin du quota qui définit chaque année le nombre d’étudiants admis au concours de première année aux études de santé. Pour le remplacer, Agnès Buzyn, la ministre de la santé évoque des examens « qui sanctionneront le passage en deuxième puis en troisième année, comme dans toutes les filières ». La PACES, la première année commune aux études de santé, évolue. Qu’en pensent les étudiants bisontins en médecine ? Nous leur avons posé la question.

Julie pense que cette décision n’est pas forcément la bonne. « Les étudiants doivent avoir une certaine capacité à engranger des connaissances énormes qui leur serviront pour les années à venir. Quelqu’un qui n’a pas une bonne mémoire ne peut pas réussir » explique la jeune femme qui entame sa cinquième année en médecine. Stéphane aborde cette question différemment. « C’est vrai que la PACES est une année difficile. Je ne sais pas comment se passera désormais l’entrée en première année, mais je pense que la suppression du numérus clausus est une bonne chose. Cela va donner beaucoup plus de chance aux étudiants en première année et d’avoir plus de médecin à l’avenir pour éviter les déserts médicaux que nous connaissons aujourd’hui » analyse le jeune homme.

Enfin, pour Hugo, le numerus clausus permettait de « faire une sélection ». Le jeune homme s’interroge sur l’organisation de tout le cursus de formation. Selon lui, quoiqu’il en soit, « il faudra procéder à une sélection à un moment ou à un autre ». « Si après trois années de formation, un candidat se voit refuser l’entrée en master parce qu’il n’est pas dans les meilleurs, il aura perdu trois ans ». Et de conclure : « Il supprime la PACES pour mettre un peu de social, mais ce sera très compliqué ».