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Besançon : Quelle surveillance sur les ouvrages d’art ?

Mardi 14 août, à la mi-journée, une portion du viaduc de l’autoroute A10 s’est effondrée à Gênes, en Italie, faisant une quarantaine de morts. Suite à cette catastrophe, nous nous sommes interrogés sur comment les ponts et autres passerelles étaient surveillés et entretenus à Besançon ? Rencontre avec Daniel Mourot, son directeur de la voirie.

Tout d’abord, la Ville compte 28 ponts et 13 passerelles. Sans compter, les tunnels et les ouvrages pour lesquels la cité comtoise est en cogestion avec d’autres interlocuteurs comme la SNCF, le Conseil Départemental et l’Etat. Dans ses effectifs, la cité dispose d’un ingénieur dont le travail principal est de s’intéresser à la bonne santé de toutes ces infrastructures. Comme toutes les collectivités françaises, Besançon n’échappe pas à la réglementation en vigueur. Les règles sont précises et fixent les conditions de surveillance. « Lorsqu’un ouvrage est en très bon état, on peut se contenter d’une inspection détaillée tous les 9 ans. Pour un ouvrage plus abîmé, on peut descendre à une inspection tous les ans Â» explique Mr Mourot.

Des travaux de sécurisation en cours ?

Outre les opérations réalisées tout dernièrement dans le tunnel sous la Citadelle, aucune autre action n’est prévue cette année à Besançon. « En 2018, sur les autres ouvrages, nous n’avons rien de très significatif. Ce sont principalement des réfections de joints de dilatation. Le dernier gros chantier a eu lieu en 2017 sur le pont de Mazagran, sur lequel nous avons refait l’étanchéité, les trottoirs et les garde-corps. Pratiquement chaque année, nous avons des interventions, pas toujours de grande ampleur, permettant d’entretenir régulièrement ces ouvrages Â» précise Mr Mourot.

Le pont de la Gibelotte

Rappelons qu’actuellement le pont de la Gibelotte est en travaux. Cela concerne le doublement de l’édifice. Bien évidemment, cette construction fait l’objet de toutes les attentions. « Les calculs et la mise en Å“uvre de ce type d’ouvrage est soumis à des vérifications durant tout le processus. Avant la mise en service, tout est vérifié, notamment la conformité aux plans ou encore les réactions de l’ouvrage Â» assure Daniel Mourot.

Renforcer la surveillance ?

A ce jour, aucune décision n’a été prise concernant un renforcement des contrôles. « C’est l’état qui décidera s’il faut renforcer la surveillance ou les interventions ou s’il faut fixer de nouvelles règles» ajoute le directeur de la voirie. Et de conclure : « nous continuerons à surveiller nos ouvrages. Comme après chaque catastrophe, la vigilance sera sans doute un peu plus soutenue, mais nous ne changerons pas les règles puisqu’elles existent. En France, elles apportent de la sécurité puisqu’il y a peu d’exemples de pont ou d’ouvrage qui se sont effondrés par le passé Â».