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Besançon : Les inquiétudes et le cri de détresse des rééducateurs de Franche-Comté

Ce jeudi, les kinésithérapeutes et tous les autres rééducateurs (orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes,…) des hôpitaux de Besançon et de la région se sont rassemblés sur le parvis de l’hôpital Jean Minjoz à Besançon pour dénoncer leurs conditions de travail et la qualité des soins apportés aux patients. Concrètement, ils demandent des recrutements supplémentaires. Au CHU de Besançon, 7 postes de kiné sur les 38 que comptent l’établissement ne sont pas pourvus. Les manifestants craignent que la situation s’aggrave car, d’ici 5 ans, 40% de ces professionnels partiront à la retraite. La situation est la même chez les orthophonistes. Ils ne sont que cinq à Jean-Minjoz alors que les besoins sont très importants. « On ne peut pas répondre à tous ces besoins. On est obligé de prioriser nos interventions et on laisse sur le carreau beaucoup de patients. C’est très difficile Â» explique Karine Petit, orthophoniste en neurologie. « Aujourd’hui, les recrutements sont très difficiles par manque d’attractivité, par le niveau des salaires, le manque de reconnaissance de notre métier et une absence de perspective de carrière Â» ajoute Julie Bois, kiné en réanimation infantile au CHU de Besançon.

« Ces gens ont été extrêmement importants pour mes enfants Â»

Parmi les manifestants, des parents sont venus soutenir les professionnels présents. Ils sont venus dire tout le bien qu’ils pensent de leur action au quotidien. Olivier est le papa de deux enfants qui sont nés prématurément, dont un dernièrement à sept mois de grossesse. « Ces gens ont été extrêmement importants pour mes enfants et pour tous les enfants prématurés hospitalisés actuellement à Besançon Â» commente Olivier. « Ces petits patients sont parfois des bébés de 500 grammes ou de 1 kilo qui ont besoin de toute l’intention du monde. Une kiné qui vient repositionner un bébé dans sa couveuse lui apporte beaucoup. S’il dort mieux, son cerveau va se développer plus rapidement. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres Â» ajoute ce père de famille convaincu. « Il faut sauver la kiné hospitalière et tous les rééducateurs car les patients ont besoin de nous. On espère être entendu par le gouvernement et qu’il prenne des mesures nécessaires Â». conclut Julie Bois.