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Militante ou délinquante? La Confédération Paysanne se mobilise

Pour avoir refusé un prélèvement d’ADN à la suite du démontage de la ferme-usine des 1000 vaches dans la Somme, Dominique Henry a été condamnée le 12 janvier 2017 par le tribunal correctionnel de Montbéliard à 750 € d’amende avec sursis. Elle a fait appel de cette décision et est convoquée devant le TGI de Besançon le mardi 29 mai 2018. Dans ce contexte, un comité de soutien s’est mis en place et une journée de solidarité est prévue le mardi 29 mai 2018 au Grand Kursaal de Besançon.

Régulièrement, des militants s'opposent au prélèvement d’ADN. L'été dernier, un berger basque militant à la Confédération Paysanne a saisi la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Elle lui a donné raison et a condamné l'Etat français pour "atteinte disproportionnée à la vie privée, qui ne peut passer pour nécessaire dans une société démocratique".

Depuis, plusieurs tribunaux (dont celui de Besançon) ont relaxé des militants pour refus de prélèvement d’ADN. « Des militants refusent d’être traités comme des délinquants, refusent de laisser leurs empreintes génétiques pour 40 ans dans un fichier ! C’est pourquoi le 29 mai nous dénoncerons la criminalisation de l'action syndicale, la répression de celle et ceux qui décident de réagir dans leur vie professionnelle ou citoyenne ! Â» précise la Confédération Paysanne qui poursuit « Dominique Henry n’a pas à être traitée comme une criminelle parce qu’elle a défendu les consommateurs, les emplois, et une agriculture paysanne respectueuse des humains, des animaux et de l’environnement. Défendre les lanceurs d’alerte et l’action syndicale est nécessaire pour préserver la liberté d’expression et le droit à l’information de toutes et tous ! Â»