Choix du secteur :
Se connecter :

Accès aux services favorisant l’insertion sociale et professionnelle des jeunes : D’importantes inégalités sur le territoire franc-comtois

Dans le cadre d’une réflexion menée par l’état sur la mise en place d’une stratégie pour lutter contre les exclusions et la précarité des jeunes en région, l’Insee Bourgogne Franche-Comté et la Direction Régionale de la cohésion sociale et de la jeunesse et des sports ont mené une étude qui a permis de cartographier les territoires sur lesquels vivent les 15/29 ans et d’en tirer des enseignements.

En Bourgogne Franche-Comté, la situation est très contrastée. Parmi les 466.000 jeunes de cette classe d’âge vivant dans la région, plus de 120 000 résident dans des territoires où ils ont globalement des difficultés d’accès aux services contribuant à leurs besoins en santé, formation, emploi-insertion, sport, culture ou information.Près de 40 000 jeunes (8%) ont des difficultés d’accès prononcées aux services, avec des trajets envoiture qui dépassent la demi-heure en moyenne. C’est trois fois plus que dans les grands pôles urbains. Une partie de ces jeunes habite des zones peu denses ou enclavées. En Franche-Comté, ces difficultés se concentrent dans le nord-ouest de la Haute-Saône, le Haut-Jura et le plateau de Maîche.

Le nombre limité de services dans des petits pôles d’activités, un réseau routier restreint et une couverturenumérique très haut débit insuffisante sont autant de facteurs qui renforcent les inégalités territoriales entre jeunes citoyens. Selon cette étude, dans les espaces où les difficultés sont les plus prononcées, les jeunes ont plus souvent un emploi que dans le reste de la région : plus de la moitié travaillent, dont une large majorité d’ouvriers. Ceux résidant près de la frontière suisse bénéficient de revenus meilleurs. Dans le nord-ouest de la Haute-Saône, ce public cumule isolement et difficultés sociales.

Et maintenant ?

Cette étude laisse donc apparaître de grandes inégalités entre les différents territoires bourguignons et francs-comtois. Ce qui a inéluctablement des répercussions sur les conditions de vie de leurs jeunes habitants. Il serait bien utile qu’une politique ambitieuse soit menée afin de réduire ces inégalités. L’Etat semble en avoir conscience. Mais aujourd’hui, saura-t-il donner l’impulsion et les moyens aux collectivités locales et aux associations d’éducation populaire pour agir et mener des actions qui tiennent compte de ces réalités et de ces freins.