Ce jeudi, à 16h30, un rassemblement était organisé devant le centre Nelson Mandela dans le quartier Planoise à Besançon pour dénoncer la suppression des emplois aidés dans les écoles. Des parents et des enseignants se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement. A Planoise, cette décision n’est pas sans conséquence pour les 2600 petits écoliers de ce secteur bisontin.
Jusqu’à la rentrée une quarantaine de personnes œuvraient dans la vingtaine d’écoles maternelles et primaires du quartier. Ce qui n’est plus le cas. Elles assuraient des missions administratives, d’encadrement des enfants et de gestion des bibliothèques scolaires. Dans ces conditions, des projets ne peuvent plus voir le jour et des services et des accompagnements individuels ne sont plus assurés. « Débordés par les tâches administratives, les directeurs d’établissement ne peuvent plus assurer correctement l’animation pédagogique de leurs équipes. Ce qui est pourtant leur cœur de métier » explique Romain Champion, enseignant et secrétaire départemental du SNES FSU. Et de poursuivre : « Le coût d’un emploi était estimé à 680 euros par mois. Ce n’était sans doute pas les économies budgétaires à faire en premier ».
Les enseignants et les familles sont inquiets. Les moyens de remplacement se font attendre. Ils craignent d’ailleurs ne jamais les voir. Les instituteurs et les instituteurs pensent être complètement lâchés par leur hiérarchie. « Le directeur académique du Doubs n’a pas demandé le renouvellement des emplois d’aide administrative. Nous avons l’impression que le constat n’est pas partagé sur l’importance de ces emplois. La seule alternative proposée actuellement est la mise en place de service civique. Ce qui ne correspond pas aux besoins de nos écoles » conclut Romain Champion.
